Zaid Ameer, président de la Motor Vehicles Dealers Association (MVDA), rappelle que depuis le 15 mai, les concessionnaires de véhicules éprouvent des difficultés à opérer, car « beaucoup de voitures sont bloquées » au port.
« Ces voitures, qui n'ont pas été dédouanées jusqu'ici, ont un effet sur le Container Park de la Cargo Handling, car bon nombre de voitures sont transportées dans des containers. Si le dépotage arrive à son maximum de sa capacité, on ne pourra pas retirer les véhicules dans les conteneurs. C'est toute une chaîne qui est concernée, car la Cargo Handling Corporation applique ses 'Storage Charges' et la compagnie maritime qui a offert ses conteneurs applique, elle, une 'Demurrage Charge'. Nous avons expliqué cette situation aux autorités, qui ont compris nos problèmes. Mais la bataille n'est pas encore gagnée pour les 'Storage Charges' et les 'Demurrage Fees'. Le problème est complexe », explique Zaid Ameer. Actuellement, les voitures importées occupent deux espaces portuaires, « qui sont arrivés à saturation avec 500 véhicules dans chaque bloc », poursuit le président de la MVDA.
Et un autre problème est venu se greffer à cette situation. « DHL n'est pas en mesure de travailler de manière optimale en cette période. Tous les documents nécessaires sont bloqués au Japon. Nous avons entamé des démarches à ce sujet. Nous avons décidé d'accorder une attention particulière aux documents administratifs et de tenter de diminuer le Rental Cost. Les documents administratifs prennent du temps pour parvenir jusqu'à nous. Certains de ces documents prennent au moins une dizaine de jours, faute de connexion aérienne. Tous les Pending Cases ont été réglés. Maintenant, je constate qu'il est difficile de trouver de nouveaux clients actuellement », fait-il ressortir.
Il devait profiter de l'occasion pour confirmer que, « grâce à l'intervention du gouvernement », la Banque de développement de Maurice « a décidé de ne pas réclamer les 'Rental Fees' et le 'Releasing Fee' » durant la période de confinement. « Il y a des centres de dépotage qui appartiennent à Landscope. Nous avons lancé un appel à cet organisme pour nous accorder des facilités, car la CHC nous a accordé jusqu'au 15 mai pour régler nos frais. Nous sommes toujours en négociation pour l'extension de ces facilités jusqu'au 1er juin. Notre but est de tenter de minimiser le coût des opérations sur les véhicules pour que les prix restent inchangés. En sus de cela, nous constatons une appréciation du yen, ce qui est assez mauvais pour nous. La Covid-19 a créé des problèmes à tous les niveaux pour nous », concède-t-il.
Du côté des concessionnaires de véhicules de seconde main, on dénonce le fait que certains concessionnaires de véhicules neufs soient déjà en mesure d'opérer. « Nous avons l'impression que c'est une concurrence qui n'est pas saine du tout. Les autorités doivent accéder à notre requête pour pouvoir opérer en cette période afin que nous puissions garder les emplois dans ce secteur. Nos showrooms n'ont pas le droit d'être ouverts au public en cette période, au même titre que les magasins de vêtements de luxe. Les agences qui vendent des véhicules neufs n'ont pas le droit de vendre des voitures en cette période. J'ai déjà attiré l'attention du ministère du Commerce à ce sujet. D'après mes informations, sur une centaine de showrooms, une quinzaine opèrent actuellement », déclare-t-il. Les concessionnaires de voitures d'occasion seulement sont autorisés à opérer dans le cadre du service après-vente. Les showrooms pour la vente de véhicules, eux, sont toujours fermés, du fait de l'absence de Work Access Permit.
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