« If a new party is allowed to operate the Feeder Service, RHT may be forced to make over 300 direct employees redundant and eventually cease operations… » avance la missive légale
Une nouvelle controverse s’invite au projet Metro Express, notamment au sujet de la mise en opération des Feeder Buses, qui serviront comme Shuttle Service du métro reliant bientôt Port-Louis à Quatre-Bornes, en passant par Rose-Hill. En effet, à travers une mise en demeure servie au Premier ministre, Pravind Jugnauth, et son ministre du Transport et du métro, Alan Ganoo, aussi bien qu’à la National Land Transport Authority (NLTA), Rose-Hill Transport Bus Services (RHT) dénonce la venue éventuelle d’un nouvel opérateur de Feeder Buses et qui serait en lice d’être accordé la licence de Feeder Buses pour Metro Express Ltd (MEL).
Cette missive légale met en perspective les difficultés financières dans lesquelles se trouve la compagnie d’autobus depuis l’avènement du Metro Express et qui a aussi été impactée par les deux confinements en l’espace d’un an. RHT est catégorique que les autorités avaient convenu qu’avec la venue du métro, « les intérêts des opérateurs du secteur du transport seraient sauvegardés ». Face à la menace que représente la venue d’un nouvel opérateur de Feeder Buses pour elle, RHT rappelle au Premier ministre et au ministre du Transport les engagements pris vis-à-vis des opérateurs de transport public.
RHT affirme que si les autorités devaient allouer la licence de Metro Express Shuttle Service à une “third-party”, elle se retrouverait dans une situation financière sans précédent, avec des risques de licencier des centaines d’employés. « If a new party is allowed to operate the feeder service, RHT may be forced to make over 300 direct employees redundant and eventually cease operations if you continuously fail to adhere to the numerous assurances and undertaking given to bus operators », prévient cette mise en demeure envoyée au PMO, au ministère d’Alan Ganoo et à la NLTA. La compagnie d’autobus de Rose-Hill met en perspective qu’avec la mise en opération du Metro Express en 2019, “provisional feeder routes” avaient été lancées en janvier 2020.
La compagnie avance de plus que les autorités compétentes ont limité RHT à n’utiliser que des bus conventionnels. « Ce qui n’est pas pratique pour les routes intra-urbaines étroites sur lesquelles les routes de desserte étaient situées », dit-elle. RHT affirme que les coûts de consommation de carburant élevés et les faibles niveaux de “ridership” l’ont empêchée de poursuivre ses activités avec une perte significative.
L’on déplore également le non-aboutissement de la Bus Reengineering Strategy, initiée en novembre 2019 par le ministère d’Alan Ganoo, dénonçant qu’aucune assistance n’a été fournie aux opérateurs du transport malgré les nombreux griefs. RHT soutient qu’en se fondant sur les assurances et les engagements pris par les autorités, elle a été amenée à croire qu’elle exploiterait des bus de desserte pour le métro si elle achetait des bus électriques, et qu’elle serait compensée pour les perturbations causées par le Metro Express grâce à l’attribution pro-rata de nouveaux itinéraires et à la fourniture de 25 bus zéro émission gratuits dans le cadre d’un “transition package” pour intégrer efficacement la compagnie dans un système de transport en commun moderne. « In light of these bona-fide discussions and undertakings given by them, RHT procured 2 zero-emission buses with a view to acquire an additional 18 », précise la compagnie d’autobus.
Pour RHT, il serait « déraisonnable » d’attribuer des licences à une autre partie dans la même région où opère déjà la compagnie d’autobus et d’ignorer cette dernière dans le processus dans la conjoncture. Elle rappelle au gouvernement de Pravind Jugnauth qu’en plusieurs occasions RHT « has demonstrated that the Metro Express has significantly affected its works and is in the process of seeking a number of measures in view to mitigate the damages done due to the introduction of the Metro Express and the impact of the COVID-19 pandemic ». La compagnie de transport public dit croire que ses attentes envers le gouvernement pour lui permettre d’exploiter le Feeder Shuttle Service « sont légitimes et raisonnables » pour soutenir les opérations de l’entreprise et éviter les licenciements massifs et la faillite, « the more so given the undertakings made ». Affaire à suivre…