En vertu d'un plan d'action graduel, les générateurs diesel sont interdits à partir de mardi dans la région de la mégapole de vingt millions d'habitants. D'autres mesures, comme l'interdiction des camions et la mise en place d'une cellule de crise, s'appliqueront au fur et à mesure que montent les niveaux de particules fines.
"Nous allons distribuer des masques antipollution aux écoliers la semaine prochaine mais la date doit encore être décidée", a déclaré à l'AFP un responsable de la municipalité.
Du 4 au 15 novembre, la circulation alternée sera aussi en vigueur dans la ville. Les véhicules ne pourront rouler qu'un jour sur deux selon que leur plaque d'immatriculation finit par un chiffre pair ou impair.
Les experts sont très circonspects sur l'efficacité de ce dispositif, utilisé plusieurs fois depuis 2016, notamment en raison des très nombreuses exemptions, pour les deux-roues ou pour les conductrices par exemple.
Si la pollution de la capitale s'élève déjà des niveaux nocifs, elle est actuellement encore loin des pics suffocants qu'elle devrait atteindre vers la fin du mois après la fête des lumières hindoue de Diwali, qui tombe cette année le 27 octobre.
À 15H00 locales (09H30 GMT), l'ambassade américaine à New Delhi enregistrait une concentration de particules fines PM2.5 de 80 microgrammes par mètre cube d'air. L'OMS recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière.
Les lendemains de Diwali, les concentrations de PM2.5 dépassent les 1.000 par endroits.
La pollution atmosphérique de New Delhi, l'une des plus dangereuses au monde pour la santé, résulte d'une conjonction de facteurs naturels (froid, vents faibles...) et humains (brûlis agricoles, émissions industrielles et automobiles, feux pour se réchauffer...).
En 2017, la pollution de l'air a causé 1,2 million de décès prématurés en Inde, selon l'estimation d'une étude parue l'année dernière dans la revue scientifique The Lancet.
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