C'est le ressenti de certains membres de la force policière depuis que cinq suspects ont recouvré la liberté après avoir agressé et séquestré des policiers à Quatre-Bornes, dimanche.
Adressant une lettre au Premier ministre, Pravind Jugnauth, la Police Officers' Solidary Union monte au créneau. « Assaulting police causing effusion of blood est une offense qui mérite une servitude pénale », plaide le président de l'Association, Jaylall Bhoojawon.
Dans cette affaire, les suspects ont été arrêtés, traduits en cour de Rose-Hill avant d'être relâchés contre une caution de Rs 6 500 chacun.
Faisant référance à l'arrestation et la suspension d'un policier dans une affaire d'agression à Résidence Valijee, pour Jaylall Bhoojawon, il est inadmissible qu'il y ait « une politique de deux poids deux mesures. ».
Il estime qu'un "policier qui fait respecter la loi alors que l'île est sous le coup d'un couvre-feu a tout à fait le droit de poursuivre et de pénétrer le domicile d'un suspect sans Warrant". Et dans cette affaire, "les suspects n'avaient pas respecté le Curfew Order et avaient pris la fuite", indique le syndicaliste.
Pour lui, la police n'aurait pas fait usage de force, comme on aurait voulu le faire croire dans la vidéo.
Il fait également état de pression exercée à haut niveau sur un sergent.
Dans sa lettre au Premier ministre, Jaylall Bhojawon a sévèrement critiqué « le management hierarchique de la police qui a laissé tombé ses officiers ».
Jaylall Bhoojawon a réitéré son appel au gouvernement pour la nomination d'un nouveau Commissaire de police « permanent, expériencé avec un baggages légales qui aura à coeur l'interêt des policiers ».