Nouvelle gare Victoria: le projet sur les rails
Le ministère des Infrastructures publiques a lancé, le 15 décembre, un processus de demande de propositions pour engager une société qui devra financer, construire et gérer cette nouvelle gare. Les entreprises ont jusqu'à février pour faire des propositions.
L'express revient sur les éléments clés de ce projet qualifié de gare intégrée, dotée d'infrastructures modernes et respectant l'ancienne bâtisse en brique de la National Transport Authority qui ne sera pas rasée. Outre le service du transport, ce sera aussi un lieu de commerce et de travail.
Espaces bureaux et commerciaux
La partie réservée aux bureaux devra faire une superficie de 2 000 m2 pour accommoder 200 employés. Les boutiques et les aires de restauration (food courts) s'étendront sur 7 000 m2 répartis sur plusieurs étages. Il est prévu que ce lieu fonctionnera comme un centre commercial.
Emplacements pour les marchands de rue
Le promoteur devra faire provision pour accueillir 1 200 marchands de rue. Ces commerçants travailleront sur un espace de 3 400 mètres carrés. Ils devront pouvoir profiter du flux de passagers, dit-on.
Parking et gare routière
Le parking devra pouvoir abriter 1 000 véhicules notamment pour ceux qui prendront le métro léger. Les voyageurs seront mieux orientés vers les différents points de collecte des autobus desservant les différentes localités ; en même temps, le promoteur devra miser sur la sécurité des piétons. Il devra aussi y avoir un espace vert. Lors des travaux, les autobus seront garés plus loin.
Connexion avec le terminal du Metro Express
Une passerelle reliera la gare Victoria au Caudan où sera aménagée une station du Metro Express. Le gouvernement a déjà identifié le terrain qui abritera la gare ferroviaire.
Terrain de cinq arpents
La compagnie qui décrochera le contrat aura un bail renouvelable de 60 ans pour le terrain de cinq arpents. Le projet englobera l'espace actuellement occupé par les autobus, la place Decaen jusqu'à la foire à l'arrière du bâtiment de Rogers.
Financement
Ce projet est estimé à Rs 1,6 milliard. Le gouvernement ne financera aucunement la conception. C'est l'entrepreneur choisi qui devra prendre en charge le coût des travaux et de la gestion. Même les dépenses au stade préliminaire seront aux frais du gérant.
Un projet contesté
Un groupe d'architectes avait envoyé une lettre à la commission anticorruption pour dénoncer un acte qu'ils ont considéré comme relevant du conflit d'intérêts. Comme c'est l'architecte Gaëtan Siew qui avait préparé l'ébauche du projet, ils ont estimé que sa firme pourrait être favorisée. Le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, est venu affirmer que la firme appartenant à l'architecte ne participerait pas au processus de demande de propositions.
