Alors que la pandémie du Covid avait considérablement impacté sur le secteur de l’automobile en 2020 et 2021, ces deux dernières années, le secteur a repris du poil de la bête. Et cette année s’annonce prometteuse pour les opérateurs du secteur, avec à ce jour, rien qu’en termes de voitures, plus de 12 000 unités — neuves et seconde main — enregistrées auprès de la National Transport Authority (NTA).
Selon les chiffres glanés auprès des acteurs du secteur, le marché du neuf, plus particulièrement des voitures neuves, a le vent en poupe et devrait terminer l’année sur une belle note, soit avec un chiffre supérieur à 2022, qui avait enregistré environ 12 000 plaques pour les voitures. Mais le seconde main maintient la tendance et devrait lui aussi finir l’année avec les mêmes chiffres que l’année dernière, si ce n’est supérieur.
Plus de 11 346 voitures enregistrées déjà
Les données disponibles auprès des concessionnaires de véhicules indiquent que des 11 346 voitures enregistrées au 30 juin 2023 auprès de la NTA, 7 304 unités revenaient au marché du neuf, et 4 042 pour le seconde main. Comparativement, en 2022, à la même période, le neuf comptait 6 304 voitures enregistrées auprès de la NTA, alors que le seconde main comptait 4 529 unités sur le total des 10 833 voitures enregistrées auprès de l’autorité. Si au 30 juin 2023 le marché des voitures neuves occupait 64% du marché des voitures importées, il n’en demeure pas moins que le marché du seconde main progresse aussi, lentement mais sûrement, selon Zaid Ameer, président de la Dealers of Imported Vehicles Association (DIVA).
Selon ses informations, au 5 août, le marché du seconde main avait atteint les 5 000 voitures enregistrées pour 2023. Et selon lui, d’ici à la fin de l’année, le nombre d’unités de seconde main enregistrées auprès de la NTA s’élèverait au même chiffre qu’en 2022, soit quelque 8 000, si ce n’est plus, notamment aux alentours de 8 500-9 000.
Fin août : période décisive
Surtout que « c’est à partir de la fin de ce mois d’août que les ménages feront le compte de leurs dépenses et entrées d’argent en fonction des décisions prises par le gouvernement dans le dernier budget, pour prendre des décisions capitales par rapport à l’achat ou non d’un véhicule”, explique Zaid Ameer. Comme chez les concessionnaires du neuf, regroupés notamment auprès de la Motor Vehicle Dealers Association (MVDA), les importateurs du seconde main sont confiants que 2023 sera une bonne année du fait que les ventes des voitures comparativement aux deux années de pandémie, durant lesquelles le secteur a largement été impacté, se portent déjà très bien pour les six premiers mois de 2023.
Dans le contexte, alors que la DIVA observe que la baisse du coût du fret contribue aussi à cette progression des ventes, d’autres opérateurs, notamment la MVDA, soulignent que l’extension d’une année du plan de remise des droits d’accise/droits de douane sur les véhicules électriques et hybrides contribue à booster les ventes en dépit de la dépréciation de la roupie. Dans le secteur du neuf, on laisse comprendre que ce sont notamment les tours opérateurs qui ont fait remonter les ventes en renouvelant durant ces derniers mois leur flotte de véhicules pour certains, ou encore avec l’arrivée de nouveaux opérateurs dans le secteur.
Engouement pour l’hydride et l’électrique
Sur le plan individuel, on observe que le neuf a le vent en poupe du fait des avantages proposés par les concessionnaires, dont les sept ans de garantie sur le véhicule acheté. “C’est ce qui fait basculer les ventes”, expliquent les opérateurs, qui notent dans le sillage un réel engouement des Mauriciens pour les voitures hybrides et électriques. Une tendance mise sur le compte de la cherté du prix des carburants, mais aussi de la conscience de plus en plus évidente pour l’environnement.
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