Alors qu’il faisait déjà le maximum pour occuper le devant de la scène médiatique, Donald Trump s’est offert en 1997 une voiture en accord avec la fougue qu’il déploie régulièrement à coups de déclarations fracassantes et autres stratégies de communication agressives. L’homme d’affaires américain désireux d’incarner le succès aimait beaucoup les Lamborghini dans son ancienne vie. En très bons termes avec les hauts responsables de la marque italienne au siècle dernier, à une époque où la firme de Sant’Agata appartenait à un groupe industriel indonésien et ne faisait pas encore partie de la galaxie Volkswagen, il avait commandé une Diablo VT Roadster pour son utilisation personnelle.
Outre une peinture « bleu Le Mans » unique cette année-là dans la série des Diablo construites par Lamborghini, l’exemplaire livré à Donald Trump possédait des badges « Donald Trump Diablo 1997 » sur l’intérieur des portières, histoire de flatter l’égo de l’homme d’affaires qui aimait aussi apposer son nom sur ses immeubles. Donnée pour 492 chevaux cette année-là, la Diablo VT dispose d’une transmission intégrale préférée par l’homme d’affaires par rapport à la simple propulsion du modèle « basique ». Il lui fallait naturellement composer à cette époque avec une authentique boîte manuelle à grille (cinq vitesses), en ces temps où les transmissions automatisées n’existaient pas encore chez les supercars. Quand bien même ces autos ne sont pas idéales à conduire avec un costume-cravate et des chaussures de ville.
Encore à vendre
D’après la maison Barrett-Jackson qui vient de mettre en vente cette voiture sur son site internet, elle a ensuite eu deux propriétaires différents après sa revente par Donald Trump en 2002. Or, elle avait déjà connu deux autres propriétaires après Donald Trump en 2016 lorsqu’elle s’affichait déjà à la vente sur e-Bay, signe que l’auto n’avait pas trouvé preneur à l’époque. Probablement parce que son propriétaire en demandait tout de même 460 000 dollars (soit plus de 409 000 euros de 2016), essayant de profiter de la notoriété de son premier acquéreur. Chez nous, la cote de ce modèle semble rester très largement sous les 400 000€ d’après les quelques exemplaires disponibles sur La Centrale, ce qui explique sans doute en partie cet insuccès : avoir reçu le séant d’un ancien président des Etats-Unis ne suffirait donc pas à augmenter sensiblement la valeur d’une voiture, même pour les fans du personnage. La nouvelle candidature de Donald Trump va-t-elle aider le propriétaire de cette Lamborghini à mieux se vendre ?
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