L’automobiliste a plaidé non-coupable aux deux charges et n’était pas représenté par un homme de loi. L’officier Rughooa a déclaré en cour qu’il était en patrouille le 4 septembre 2010, sur la route royale à Pamplemousses quand il a aperçu un van garé sur une double ligne jaune près d’un ATM. Il a alors cherché le conducteur mais en vain. Après quelques minutes, le conducteur s’est pointé et l’officier l’a tout de suite appréhendé en l’informant qu’il s’était garé sur une double ligne jaune. C’est alors que le conducteur aurait agressé verbalement l’officier en haussant le ton, ce qui l’aurait humilié. L’officier Rughooa a alors réprimandé l’accusé et ce dernier a renchéri en disant « to pou kone ar kisannla to pe gagn zafer ».
Pour sa défense, l’accusé a allégué en cour que l’officier aurait menti sur toute la ligne. Son van, soutient-il, était garé à côté d’une double ligne jaune en dehors de la route. L’accusé a ajouté qu’au moment des faits il était dans son van et que l’officier venait dans sa voiture de police et klaxonnait en sa direction. Il a aussi soutenu que l’officier utilisait son téléphone portable au volant mais qu’il ne l’avait pas déclaré dans sa déposition. L’accusé a affirmé que l’officier est alors venu vers lui et lui demandé son permis de conduire mais ne l’a jamais informé qu’il lui avait mis une amende. Le conducteur a ensuite soutenu qu’il n’avait jamais agressé verbalement l’officier mais qu’il avait haussé la voix.
Dans son jugement, la magistrate Gopaul affirme que l’accusé n’a pas été convaincant dans sa déposition en cour et a trouvé le témoignage de l’officier Rughooa crédible. L’automobiliste a ainsi été trouvé coupable sous deux charges d’accusations. Sa sentence sera connue ultérieurement.