Produits Pétroliers : La Comparaison de Betamax de Mauvaise Foi, Selon la STC

Avec la décision du conseil des ministres de résilier le contrat-jackpot de Rs 10 milliards de Betamax pour le fret pétrolier, la State Trading Corporation et le groupe Bhunjun sont engagés dans un bras de fer sur des chiffres de fret. Réagissant à des données circulées par le groupe Bhunjun en marge de la réunion du cabinet de vendredi, la STC est montée au créneau pour dénoncer « la mauvaise foi de la part de ce groupe ». Pour sa part, dans une première réaction en attendant qu'un procès ne soit éventuellement instruit contre la STC, le groupe Bhunjun affirme que le contrat a été signé dans la stricte légalité.

« La dircetion de Betamax déplore la décision prise par le conseil des ministres, comme l'en a avisé le conseil interministériel. Betamax tient toutefois à faire ressortir que son contrat a été fait conformément aux lois mauriciennes et suite à plusieurs mois de discussions avec les officiels de différents départements du gouvernement », faut ressortir le groupe Bhunjun, qui souligne qu'il a toujours respecté ses engagements contractuels.

Le principal argument mis en avant est que « le fret pratiqué par Betamax est inférieur à celui du marché » en proposant une série de comparaisons en citant trois pétroliers, soit le Roy Maersk, Ocean Summer et Ocean Victory. Cette approche avait été retenue dans une ultime tentative de convaincre le gouvernement de ne pas mettre un terme à ce contrat d'une durée de 15 ans pour l'affrètement du MT Red Eagle.

En préambule, la STC met en exergue le fait que pour les trois premières années et demie du contrat, elle a pavé la somme de $ 121 millions (Rs 3,9 milliards) à Betamax, soit une moyenne annuelle de $ 34,5 millions. Ce montant est nettement supérieur aux $ 24 millions par an avant l'avènement du MT Red Eagle. « Under the contract with Betamax, STC has paid about $ 11 million (Rs 355 million) more each year for the transport of its petroleum products from Mangalore to Port Louis», déclare la STC.

Le directeur général de la STC, Megh Pillay, fait ressortir que le choix de ces trois pétroliers relève de Betemax au terme du Contrat of Affreighment, qui a été résilié vendredi. « Incidentally, the obligation upon STC to offer to Betamax any and all cargo it has to import beyond the maximum capacity of Red Eagle was one of the 5 major weaknesses of the COA raised with Betamax earlier. Since Betamax owns but one vessel, it provides STC with vessels that it recruits itself on the tanker market. It charges STC on the same rates as applying to the Red Eagle in the Contract, and not by market rates»,, avance-t-il en ajoutant que "the comparison made by Betamax in its communique is, therefore, very misleading and can be prejudicial to the State Trading Corporation".

Répondant aux chiffres fournis par Betamax pour justifier le contrat-jackpot, Megh Pillay soutient que le MT Red Eagle transporte les trois types d'huiles contrairement aux pétroleurs cités, spécialisés dans le transport de black oil, qui coûte plus cher. « Black Oil normally costs more to carry as it needs to be maintained hot so that it can remain fluid and may be pumped out upon arrival», dit-il.

Lers trois pétroliers, qui ont une capacité de 32 000 tonnes, ont été sous-exploitées au préjudice de la STC, qui assure toutes les dépenses encourues par Betamax. Ainsi, Roy Maersk a transporté 24 880 tonnes de produits pétroliers mais la STC a dû payer pour une cargaison de 32 000 tonnes. « The actual freight charged by Betamax and paid by STC paid per ton of Black Oil actually transported is therefore so much higher», s'insurge la STC.

Megh Pillay attire l'attention sur le fait que le fret payé à Betamax pour ces trois pétroliers n'est pas basé sur les cours en vigueur sur le marché international mais sur la formule de fret applicable pour le MT Red Eagle. « Red Eagle is hired and paid on a full year basis for 15 years everyday of each year whether it is carrying products on not. It is paid the same rate of $52,000 per day PLUS all port dues and bunker charges even when it travels back to Mangalore empty or remain idle as it waits to berth. It is not on a voyage basis as communicated by Betamax. Therefore, the price paid per metric ton must be calculated on the total amount paid as freight and the total volume transported in the year", note encore la STC.