C’est l’excès de vitesse qui est en tête de liste des contraventions prises sur nos routes, de janvier à août 2019. Ces chiffres ont été révélés lors de la quatrième réunion de la National Road Safety Commission tenue à l’hôtel Labourdonnais à Port-Louis, mercredi 25 septembre.
Les trois autres délits pour lesquels des automobilistes ont écopé des contraventions en grand nombre sont l’utilisation du portable au volant (3 834), le nonport de la ceinture de sécurité (3 684) et conduite en état d’ivresse (1 413). Ensuite, il y a ces autres contraventions : non-port du casque intégral (1 049), non-respect des voies (828), pour conduite dangereuse (111) et autres délits (61 553).
«Infernal»
Présent à cette réunion, le ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, a souligné qu’il y a une baisse de 9 % dans le taux d’accidents mortels. «Cela fait quatre ans qu’on lutte contre l’insécurité routière. C’est une situation infernale. Les accidents de la route coûtent plus de Rs 8 milliards chaque année. Notre objectif c’est de réduire le nombre de victimes de 50 % d’ici 2025», a-t-il indiqué.
Dans la foulée, le ministre de la Défense a déploré le non-respect des règlements et la cohabitation difficile des différents usagers de la route. «Chaque année, il y a plus de 200 000 infractions, soit 200 par jour. Neuf sur dix accidents graves résultent d’un comportement inadapté, tel que l’alcool et l’excès de vitesse», a déclaré le ministre mentor. Pour lui, «aucune complaisance et négligence ne sera tolérée s’agissant des vies de nos concitoyens».
Pour sa part, le ministre des Infrastructures publiques et du transport en commun, Nando Bodha, a fait ressortir qu’il y a eu 21 personnes de moins qui ont perdu la vie sur nos routes à cette époque de l’année. En 2018, pour la même période, on dénombrait, en effet, 121 victimes d’accidents mortels.
Nando Bodha a ajouté qu’il y a eu 18 accidents de moins cette année, comparés à la même période l’année dernière. «Peut-on avoir un objectif zéro accident ? La Suède a lancé un défi en ce sens. On peut voter des lois beaucoup plus sévères et avoir une mise en vigueur plus rigoureuse. Tout dépend du comportement des usagers. Il faut mettre l’homme au centre de nos interventions et stratégies», a-t-il déclaré. Et d’annoncer que le ministère de tutelle est en train de mettre en place un laboratoire de transport, la signalisation, un plan directeur de vélo (une piste pour les deux-roues).
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