Les compagnies d’autobus devront assurer les trajets. Déjà, toute une organisation se met en place pour être fin prêt, le 2 février.
À United Bus Service (UBS), le Chief Executive Officer (CEO), Swaleh Ramjane, confie qu’il met les bouchées doubles. «On met toute la flotte au point, tout en respectant les mesures sanitaires. Nous savons que les jeunes sont quelque peu turbulents, donc il faudra se tenir prêt. On va assurer et donner le service qu’il faut.» Qui dit reprise, dit aussi retour de la circulation aux heures de pointe. «Les employés sont motivés pour cette reprise. Nous avons déjà entamé des rencontres à ce sujet.»
La compagnie nationale de transport (CNT) s’organise aussi pour cette grande rentrée. Si la ministre de l’Éducation a annoncé la reprise des classes en présentiel, la National Land Transport Authority (NLTA) n’a pas encore émis de communiqué à ce sujet, confie Alain Kistnen. Le secrétaire général de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) exerce aussi à la CNT. «On a presque une semaine devant nous certes, mais quelles sont les mesures et les conditions qui doivent être appliquées pour cette rentrée ? Nous sommes toujours dans l’attente de la NLTA.» Son entreprise espère mettre davantage d’autobus sur les routes pour protéger les enfants. «La distanciation physique sera importante car, comme tous les parents, nous voulons et misons sur la sécurité des enfants.»
Par ailleurs, en ce qui concerne l’augmentation du prix du carburant, Swaleh Ramjane peut compter sur le soutien du gouvernement, comme les autres compagnies d’autobus. «Le gouvernement a déjà mis en place un mécanisme. Chaque fois qu’il y a une augmentation, l’État nous rembourse. S’il n’y avait pas ce mécanisme, à chaque hausse de prix du carburant, on aurait eu à augmenter le prix du ticket. Le gouvernement a toujours aidé les compagnies de transport, pour que l’on puisse tenir le coup. Sans ce support, beaucoup auraient à mettre la clé sous le paillasson.»
Par contre, il constate un gros manque à gagner actuellement. «Il n’y a plus autant de passagers. Nous espérons qu’avec la reprise des écoles, il y aura des changements.» La compagnie arrive toutefois à joindre les deux bouts, et aucun emploi n’est menacé.
L’UBIW attend toujours une réponse du ministre Ganoo
Un «collective agreement» est souhaité entre l’UBIW et le ministre du Transport, Alan Ganoo. Le syndicat espère que le ministre va accepter de revoir le salaire des employés et certaines conditions de travail. «Le sujet a déjà été évoqué lors d’une rencontre et il (Ganoo) avait déclaré qu’avec le Covid-19, il n’y avait pas les fonds pour revoir les salaires. Mais il avait promis qu’en 2022, cela allait pouvoir se faire. Nous avons donc joué le jeu, nous avons compris que l’économie du pays n’était pas au beau fixe avec cette pandémie. Mais le ‘Collective Agreement’ de 2013 a pris fin en 2016, et aucun accord n’est en vigueur.» Alain Kistnen soutient qu’il ne faut pas oublier que les prix flambent et, à ce jour, toujours aucune compensation ne leur a été donnée, alors que cela aurait dû être le cas à partir du 1er janvier 2022. «Que cela prenne le temps qu’il faut, mais que nos Rs 1 000 soient ajoutées à notre base salariale. On espère que le ministre va nous entendre et qu’il va nous ouvrir ses portes…»