Or, au niveau de la rue Ollier, les habitants subissent un véritable calvaire, sans que les autorités ne lèvent le petit doigt pour remédier à cette situation. Des habitants du quartier nous expliquent leur ras-le-bol.
Vu que ces derniers jours, le temps était pluvieux, les amoncellements de boue empêchent les habitants d'avoir accès à leur maison. « In rempli avec la boue, dimoune pas pe kapave rentre dan zot lakaz », déplore Kevin, un des habitants du quartier.
Il ajoute aussi que les travailleurs sur le chantier du Metro Express sont insouciants : « Tous les semaines, zot kasse en tuyau, en difil courant, en difil telephone et zot pas meme faire démarche arranger. » Il revient alors aux habitants de faire le nécessaire pour réparer tout cela. Notre interlocuteur fait aussi ressortir le problème de sécurité à cet endroit. « Asoir quand dimoune passer, li marée noir ici », dit-il. Des personnes sont déjà fait attaquer par des voyous.
« In arrive l'heure pu kikene vine geter ki situation ici, dans ki ban condition ban dimoune ici pe bizin vivre, surtout nous ban députés. Ena ministre des infrastructures, ministre de l'environment, zot ti bizin vini », se lamente-t-il. C'est quasiment devenu invivable, comme nous le décrit notre interlocuteur. Même pour les écoliers, ce n'est pas évident, nous dit-il.
Kevin nous indique les lieux où les travailleurs du Metro Express ont fouillé et laissé à l'air libre leurs tranchées, mais la semaine écoulée, ils ont dressé une barrière en sachant que la presse allait être présente.
Pour Rina (prenom fictif), même son de cloche. Elle nous raconte le calvaire quotidien auquel elle fait face. « Pena passage pour piétons », nous dit-elle, en poursuivant qu'elle doit passer par la cour de son voisin pour prendre son chemin. Rina dénonce aussi la pollution sonore que les travaux du Metro Express occasionnent. « Asoir minuit, zot encore pe travail », nous dit-elle. « Mo pe sorti mo lakaz, mo pe alle travail, banla pas kapave trouve tifi. Mo penser mo pas tousel et beaucoup tifi in gagne sa probleme la », lâche-t-elle, écœurée. Le comble pour Rina : ces travailleurs étrangers utilisent son mur pour uriner. « Zot ti bizin met en toilette pu travayers », dit-elle. Selon elle, les innombrables appels et autres complaintes sont restés sans suite. « Narien pas fine prend en considération », selon elle.
Mantish, pour sa part, explique qu'il doit effectuer un long trajet avant de pouvoir regagner sa maison. « Mo ban parents ena problème bronchite ek zot pe affecter extra beaucoup ar la poussière », dit-il.
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