Trou-aux-Biches : Les forces vives identifient 21 points à risques

1 year, 7 months ago - 30 August 2022, Le Mauricien
Trou-aux-Biches, Mauritius
Trou-aux-Biches, Mauritius
Rajesnarain Gutteea, coordonnateur des forces vives de Trou-aux-Biches, a localisé 21 endroits dans le village de Trou-aux-Biches où opèrent les trafiquants de drogue.

C’est ce dont il a fait part après une marche pacifique à laquelle ont participé des habitants de la localité pour sensibiliser aux fléaux de la drogue, de la prostitution, la pollution sonore, rongeant ce haut lieu touristique, aussi zone résidentielle.

Le travailleur social dénonce avec force les trafiquants de drogue. « La drogue et la prostitution ont pris de l’ampleur. Une situation à laquelle les forces vives s’opposent depuis plusieurs années. Pas de grand changement depuis. Les trafiquants continuent à opérer en toute impunité », dit-il.Le travailleur social a proposé les noms de deux anciens travailleurs sociaux du village, Louis Anselme Alexandre, qui était connu comme capitaine Mimi, et Frank Marie-Jeanne (Ton Frank) en guise de reconnaissance. Il souhaite que le centre communautaire de Trou-aux-Biches (anciennement centre de jeunesse) porte le nom de Louis Anselme Alexandre et le Trou-aux-Biches Community Health Centre celui de Frankie Marie-Jeanne. « Je les ai connus personnellement, ils ont beaucoup contribué au développement du village. Je crois qu’ils méritent d’être récompensés. Nous souhaitons que nos suggestions soient prises en considération et que d’autres jeunes suivent leur exemple », dira Rajeshnarain Gutteea,

Pour ce qui est de la pollution sonore, il est satisfait des nouvelles mesures, à savoir les amendements à l’Environmental Protection Act contre les récalcitrants. Ainsi, les autorités peuvent émettre une amende forfaitaire de Rs 10 000 à toute personne qui fait du bruit, pour le bruit émanant d’un bâtiment, toute nuisance sonore provenant d’un véhicule. Le contrevenant est désormais passible d’une amende de Rs 10 000 et d’une peine d’emprisonnement jusqu’à une année. « Je trouve que la somme de Rs 10 000 est insuffisante. Elle aurait dû être de Rs 50 000 à Rs 300 000. La pollution sonore un peu partout à travers l’île, avec les fêtes tapageuses et le vacarme des moteurs de véhicules trafiqués, est à mon avis l’une des principales causes de nuisances affectant les zones résidentielles dans les zones côtières comme ici a Trou-aux-Biches, Grand-Baie, Pereybère », propose-t-il.

Après la levée des restrictions, dira Rajesnarain Gutteea, les fêtards invétérés sont de retour dans les bungalows. « Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec ce fléau qui a pris des proportions aggravantes dans ces zones côtières », insiste-t-il.

Un autre problème qui préoccupe ce dernier depuis la réouverture des frontières, c’est le ballet incessant de bateaux dans la zone interdite. « Je constate que ce sont les habitants d’autres régions qui viennent dans les zones interdites avec leurs bateaux, surtout en période de vacances scolaires. Je trouve que c’est très dangereux, plus particulièrement pour les enfants. J’espère que les autorités les ramènent à l’ordre au plus vite avant qu’un malheur n’arrive », dénonce-t-il.