Un conducteur tue deux personnes: le DPP conteste la peine de travaux d’intérêt général

4 years, 10 months ago - 30 May 2019, lexpress.mu
Un conducteur tue deux personnes: le DPP conteste la peine de travaux d’intérêt général
Il a à son actif 23 contraventions. Reconnu coupable d’homicide involontaire, suivant un accident ayant entraîné la mort de deux motocyclistes le 31 décembre 2014, Zuhayr Abdool Rahim Khodabaccus a été condamné à 4 mois de prison.

Peine suspendue par la magistrate Darshana Gayan, en attendant le rapport du Probation Office qui doit déterminer si cet homme de 32 ans est apte à effectuer des travaux d'intérêt général. Rapport qui devait être soumis ce mercredi 29 mai.

Or, le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) conteste cette décision. Par le biais de Me Anusha Rawoah, il a présenté une motion en cour intermédiaire, ce mercredi, faisant valoir que Zuhayr Abdool Rahim Khodabaccus mérite une peine d'emprisonnement. «In this present case, imprisonment would meet the ends of justice», a indiqué Me Rawoah. Soulignant la gravité de l'accident, l'avocate a rappelé que deux personnes ont perdu la vie. «Two persons have passed away and there is a huge number of fatal road accidents occurring.»

«Vous ne respectez ni le code de la route ni les usagers.»

Une décision est attendue le 25 juin. La représentante du DPP saura alors si elle pourra présenter ses plaidoiries.

Les faits remontent à la nuit du 31 décembre 2014, à Triolet. En voulant dépasser une autre voiture, l'accusé, au volant de son véhicule, a percuté de plein fouet deux personnes qui étaient à moto. Ces dernières ne portaient pas de gilet. En outre, les phares du deux-roues n'étaient pas allumés. La moto venait en sens inverse et la voiture roulait à une vitesse de 50 km/h.

La magistrate a pris en considération les circonstances de l'accident et le fait que la route n'était pas éclairée. «Selon un rapport, vous avez eu 16 contraventions de la route entre 2017 et 2018 et sept autres après l'accident. Cela démontre que vous ne respectez ni le code de la route ni les usagers». D'ailleurs, le permis de conduire de l'accusé avait été suspendu en 2018. La magistrate Darshana Gayan avait ainsi ordonné que le permis lui soit restitué deux ans après.