Selon plusieurs témoignages concordants, cet inspecteur, chargé de fonctions de supervision, est accusé d’abus de pouvoir, de détournement de ressources publiques et de violations répétées de l’éthique professionnelle. Ces dérives auraient instauré un climat de tension au sein du service.
L’une des principales accusations concerne l’usage inapproprié d’un véhicule de service, normalement destiné aux missions administratives. L’inspecteur l’utiliserait à des fins personnelles, notamment pour des déplacements privés à Port-Louis et des activités liées à des transactions immobilières ou à la location de véhicules au nom d’un proche. Il conserverait ce véhicule en permanence, sans justification professionnelle valable.
Par ailleurs, son attitude sur le lieu de travail soulève de vives critiques. Une proximité jugée inappropriée avec une subordonnée alimente les soupçons. Leur présence régulière ensemble, notamment lors des pauses déjeuner et les jours de service communs, est perçue comme suspecte. De plus, la fréquence inhabituelle de la présence de l’inspecteur au bureau les dimanches, coïncidant avec les jours de travail de cette employée, ne passe pas inaperçue.
Le climat de travail en aurait été fortement impacté. Plusieurs agents dénoncent un management autoritaire, des brimades, des remarques irrespectueuses et des réunions imposées jugées inutiles. Face à cette situation jugée invivable, une douzaine d’employés auraient déjà sollicité leur mutation.
D’autres accusations viennent aggraver ce tableau : des emprunts d’argent contractés auprès de collègues sans remboursement, des irrégularités dans le registre du véhicule de service incluant des noms fictifs de conducteurs, ainsi que l’utilisation de ce dernier par des personnes non autorisées. Le favoritisme affiché envers une employée proche de l’inspecteur, qui bénéficierait d’un traitement privilégié, exacerbe encore les tensions.
Ces révélations portent un coup sévère à la crédibilité de la force policière. Plusieurs collègues exigent une enquête approfondie et rigoureuse du commissaire de police. Interrogé sur cette affaire, un haut gradé des Casernes centrales n’a pas souhaité réagir pour l’instant.