Ce projet du ministère des Infrastructures publiques devrait être inauguré d'ici la fin de ce mois. « Notre village a connu ces cinq dernières années une augmentation considérable de sa population, avec les nouveaux morcellements qui viennent d'être construits.
Ce projet a été depuis longtemps au centre de nos préoccupations. Nous sommes heureux de voir concrétiser ce projet », soutiennent Suttiawan Sallick et Azagee Othendee, vice-président et conseillère du village de Piton. Selon les deux conseillers, la nouvelle gare routière sera desservie par un millier de passagers devant impérativement transiter par le village pour se rendre dans d'autres régions avoisinantes.
Provision a été également été faite pour une cantine et un poste de police pour assurer la sécurité des passagers. « La gestion de cet espace, que ce soit sur les plans de la sécurité ou de l'environnement, doit être l'affaire de tout le monde. Les activités qui vont se développer autour de cette gare seront nombreuses. Nous allons demander à la police de veiller à ce que l'ordre et la discipline règnent à cet endroit », prévient Suttiawan Sallick.
D'autres projets ont déjà été concrétisés dans la localité, comme l'éclairage du terrain de football. D'autres travaux sont aussi prévus, cette fois pour la construction des gradins ou encore d'un nouveau Village Council, considéré comme un espace vital pour les jeunes de l'endroit, qui aiment jouer aux dominos et au carrom. « Nous faisons en sorte que ce nouvel espace soit animé chaque après-midi », confie la conseillère Azagee Othendee. Nos deux interlocuteurs ne veulent cependant plus entendre parler d'accidents de la route à Piton. « Il y a eu plus de cinq morts ici en l'espace de trois ans. Trop, c'est trop ! Nous lançons un appel aux autorités pour qu'elles trouvent un moyen de placer des obstacles à proximité de la caserne de pompiers à Piton, et qui se trouvent non loin du poste de police de la localité. Les usagers roulent à tombeau ouvert, et même des policiers parfois. »
À cet effet, des habitants du village avaient organisé une marche pacifique en janvier 2016. Cette année-là, le 5 janvier précisément, Sobhanand Seelochurn, un jeune de la localité, est mort sous les roues d'un van qui ne s'était pas arrêté. Et le jeudi suivant, alors qu'elle se trouvait à un abribus, Nisha Neerunjun avait été mortellement percutée par une voiture, dont le chauffeur s'était endormi au volant.