Vacoas: chemin de fer versus chemin de croix

2 years, 1 month ago - 17 October 2022, lexpress.mu
Vacoas: chemin de fer versus chemin de croix
Si le métro n’en finit pas de relier les villes du pays et d’étendre son maillage sur le territoire, il n’en sème pas moins le chaos dans le trafic urbain.

Entrer et sortir de Vacoas est devenu un véritable calvaire. Le gain du temps qu’apporte le métro provoque des embouteillages monstres qui durent une demi-heure et même plus par moments.

Depuis trois semaines déjà, les automobilistes devant traverser le centre de Vacoas ont eu à prendre leur mal en patience dans les embouteillages en raison des essais du Metro Express dans cette région. Opérationnel depuis lundi, le Metro Express provoque un véritable casse-tête chez les Vacoassiens avec des bouchons accentués dans plusieurs artères centrales de la ville. Traverser le centre de Vacoas s’avère une douloureuse expérience aux heures de pointe et même après. Pour rallier ce point névralgique et se rendre à l’avenue Sivananda, il faut compter plus de trente minutes d’attente. Vacoas est clairement au bord de l’asphyxie.

Pour se rendre à l’avenue Sivananda, les automobilistes peuvent opter pour trois itinéraires : soit du carrefour où se situe le supermarché London Way, rue qui est en ligne droite et comprend trois arrêts à des feux rouges ; soit de la rue John Kennedy pour se retrouver à l’intersection du cinéma Savoy et de la station-service Total ; ou soit en passant dans les artères de la route du Club et de la rue Jackson pour se retrouver aux feux de la gare de Vacoas. Hélas, depuis lundi, c’est un casse-tête pas possible. Il faut poireauter environ trente minutes dans la file d’attente, les voitures avançant «pous par pous». Ce calvaire est celui des jours normaux. En période de foire, c’est-à-dire les mardi et vendredi, l’attente est beaucoup plus longue. Tous les jours, les files de voitures, vans, camions, autobus et motocyclettes s’étendent à perte de vue.

La présence des agents le matin à l’intersection où passe le métro, afin de veiller à ce qu’il n’y ait pas de véhicule sur les rails quand le train arrive, ne change rien à la situation. Ils sont eux-mêmes perdus dans tout ce trafic car ils doivent gérer plusieurs artères en même temps. Exaspérés, des automobilistes font fi des consignes des agents et foncent. Un choix qui n’aide pas car ils se retrouvent là où ils ne devraient pas être : en plein milieu de la route. Et la circulation s’immobilise un peu plus. Avant les travaux du Metro Express, pour se rendre des tronçons de rues situés au cœur de la ville jusqu’à l’avenue Sivananda, il fallait compter moins de dix minutes. Aujourd’hui, aux heures tranquilles, il y a toujours des bouchons car les policiers ne sont plus présents et le trafic est régulé par des feux qui changent de couleur toutes les dix secondes. A peine sont-ils passés au vert et ont-ils permis à deux ou trois voitures d’avancer qu’ils sont déjà repassés au rouge. Au vu du planning établi et des infrastructures mises en place, la tendance n’est pas près de s’inverser.

Top up de la Metro Express Card: «Transaction failed!»

Les distributeurs de tickets de Metro Express sont-ils défectueux? «Non, non, ou finn tir ou kart trop vit», indique un cadre en poste à la station de Vacoas. La machine indiquait pourtant «Remove your card». En effet, hier matin, plusieurs personnes ont eu du fil à retordre avec les distributeurs de tickets de la station de Vacoas quand elles ont voulu alimenter leur «ME Card», plus particulièrement celles qui ont tenté de le faire en utilisant leur carte bancaire.

Si l’on se fie aux consignes, la machine demande de placer la carte sur le détecteur et puis de l’enlever. Après quelques manœuvres, le message «transaction successful» s’affiche avant de céder la place quelques secondes plus tard au message «transaction failed». Mais de l’argent a bien été débité du compte bancaire même si la carte Metro Express n’a pas été alimentée. Les employés de Metro Express ne semblent pas concernés par ce problème. «Masin la bon li, ou finn tir ou kart tro vit. La ou pou bizin ale la banq», répondent-ils. Les démarches avec la banque pour être remboursé sont une autre paire de manches.