En France, deux voitures électriques se détachent du reste de la meute depuis le début de l’année 2022. En l’occurrence deux modèles que tout oppose, puisque la Tesla Model 3 et la Dacia Spring, toutes deux plus de 6 000 exemplaires vendus entre janvier et avril, sont antagonistes en tous points. Au package performance/technologie de l’américaine, la roumaine répond par un prix plancher et un pragmatisme à la limite de l’acceptable. Pourtant, le paysage des électriques est déjà assez riche pour ne pas avoir à hésiter entre ces deux paradoxes et pour que chacun y trouve son bonheur. Pour cet été 2022, L’AM pointe le doigt sur 6 modèles moins en vue car soit plu anciens soit moins connus et sur lesquels vous pouvez compter. A noter que toutes les autonomies annoncées ont été vérifiées sous protocole.
1. La Fiat 500 électrique : la plus sexy
Pour sa 500 électrique,Fiat a réussi à conserver la ligne craquante qui a fait le succès de l’italienne. Mais cette mouture n’a plus rien à voir avec sa sœur thermique. Nouvelle plate-forme, cotes en hausse de quelques centimètres dans toutes les dimensions – dans le but aussi de loger la grosse batterie de 42 kWh (37,3 kWh utiles) –, intérieur bien plus moderne et de meilleure qualité, ainsi qu’un confort en progrès en font une chouette citadine. Ses 118 ch lui octroyent un joli dynamisme, mais elle reste destinée à un usage urbain et périurbain car son autonomie ne dépasse pas 150 km sur autoroute. Une variante 95 ch à petite batterie de 23,8 kWh est aussi disponible dès 25 400 €.
Les autonomies de la Fiat 500 électriques
2. La BMW i4 eDrive 40 : la croqueuse de Tesla Model 3
La BMW i4, c’est la variante 100 % électrique du Gran Coupé Série 4, auquel BMW a juste greffé une calandre plus fermée et quelques touches de bleu. A bord, l’habitabilité reste identique mais l’allemande reçoit deux grands écrans. Avec un seul moteur électrique développant 340 ch et 430 Nm, positionné sur le train arrière, cette BMW i4 accélère déjà fort et affiche des reprises canon : seulement 3,1 s pour passer de 80 à 120 km/h malgré une masse pourtant très élevée de 2 155 kg vérifiée ! Un surpoids qu’elle doit en partie à sa belle qualité de fabrication, à un équipement riche mais aussi et surtout à sa très grosse batterie de 80,7 kWh utilisables qui lui offre de confortables autonomies (350 km sur autoroute et 460 km en ville). Malgré tous ses kilos, cette BMW i4 profite d’un train avant vraiment efficace sur route sèche et d’une motricité bien contrôlée. Sans oublier un freinage généralement facile à doser, chose rare sur les voitures électriques. Méfiance, toutefois, par temps de pluie ou sur chaussée glissante.
Les autonomies de la BMW i4
3. Le Hyundai Kona Electric : la valeur sûre
S’il n’est plus tout jeune puisque né en 2017, le Hyundai Kona reste un excellent choix. Grâce à sa batterie de 64 kWh utilisables et à des consommations maîtrisées, il parcourt jusqu’à 480 km en ville et 380 km sur route (265 km sur autoroute). En plus de bonnes autonomies, ce Hyundai Kona accélère bien : seulement 4,5 s pour passer de 80 à 120 km/h, au point que le train avant peut avoir du mal à digérer cette fougue. En ville, cette Hyundai s’avère un régal de vivacité, sans le moindre à-coup, dans un bon silence et avec des suspensions confortables. On regrette seulement que la pédale de frein, un peu spongieuse et souffrant d’un temps de réaction, ne soit pas facile à doser en cas d’intervention surprise. Heureusement, il est possible de paramétrer l’intensité du frein moteur, ce qui permet, sur le niveau le plus élevé, d’atténuer ce problème.
Autonomie du Hyundai Kona Electric
4. La Peugeot électrique e-208 : la française lookée
Conçue pour être thermique, la Peugeot 208 ne fut pas simple à électrifier. Eparpillée en plusieurs éléments sous les sièges arrière et dans la console centrale, la batterie de 46 kWh utile a aussi imposé l’usage d’un train arrière simplifié et moins encombrant. En dépit de cette capacité correcte, les autonomies de la Peugeot e-208 restent un peu décevantes, avec certes 252 km en ville, mais pas plus de 211 km sur route et seulement 160 km sur autoroute, ce qui limite vraiment sa polyvalence. Pourtant, ses qualités routières et de confort sont indéniables et ses performances satisfaisantes : 6,1 s pour passer de 80 à 120 km/h. Petit espoir : quelques évolutions de gestion de la batterie ainsi qu’un nouveau moteur plus efficient doivent bientôt arriver pour améliorer les autonomies.
Autonomie de la Peugeot e-208
5. La Renault Zoe : la française toujours au niveau
Née en 2013, la Renault Zoe électrique a reçu, fin 2019, un profond restylage et une batterie de 52 kWh. Avec son moteur à rotor bobiné au bon rendement, elle bénéficie d’autonomies très intéressantes hors autoroute, notamment dans sa variante 108 ch, plus sobre que la 135 ch. Avec 395 km en ville et 280 km sur route, cette Renault Zoe R110 s’avère une excellente deuxième voiture, à condition d’éviter les tronçons à 130 km/h, où elle calera après 220 km… Ceci intégré, la Zoe enchante en ville par son silence et ses départs express au feu, le tout renforcé par un châssis efficace et des suspensions plus conciliantes. Chose rare, le freinage est assez facile à doser. Seuls bémols, la position de conduite est un peu trop droite et le rendement du chargeur embarqué mauvais ce qui augmente le prix du plein et allonge le temps de recharge.
Autonomie de la Renault Zoe
6. Le Volvo XC40 Recharge : le SUV original
Nettement moins puissant que le Volvo XC40 “bimoteurs” et ses 408 ch, le Volvo XC40 monomoteur “traction” permet, avec ses 231 ch, d’abaisser très sensiblement le tarif d’accès : 43 940 €, contre 53 300 € auparavant. En parallèle, la batterie passe de de 78 kWh à 69 kWh. Ce qui n’empêche pas Volvo d’annoncer, grâce à une masse inférieure de 165 kg, une meilleure autonomie sur le cycle d’homologation WLTP (424 km contre 418 km pour la Recharge Twin). Si vous n’avez pas un besoin impérieux de quatre roues motrices (zone de montage...), cette entrée de gamme suffit largement (330 Nm de couple instantané). Le tout en conservant un châssis plutôt efficace et doté de suspensions progressives. Il manque juste, en plus du mode roue libre et du freinage “une pédale” un peu sec, un frein moteur normal.