Accident de Sorèze: la Décision du DPP Attendee

il y a 9 années, 11 mois - 5 Mai 2014, lexpress.mu
Accident de Sorèze: la Décision du DPP Attendee
Triste commémoration aujourd’hui, samedi 3 mai, pour les familles qui ont perdu leurs proches dans l’accident de la route survenu à Sorèze, le 3 mai 2013. Dix passagers ont péri et 40 autres avaient été blessés.

Une source proche du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a annoncé vendredi 2 mai, à l’express qu’une décision sera prise dans deux semaines concernant ce drame.

«Le dossier est chez nous. Une équipe s’en occupe. On étudie quelques rapports qu’on va finaliser», confirme la source. L’accident avait fait couler beaucoup d’encre. C’est vers 9 h 25 que les freins d’un autobus Blue Line de la Compagnie nationale de transport (CNT) ont lâché et le bus s’est retrouvé sur le bas-côté de la route.

Des policiers de la force régulière, des éléments de la Special Mobile Force et de la Special Supporting Unit furent dépêchés. Les secouristes ont dû avoir recours à une grue pour soulever le bus et retirer les cadavres coincés dessous.

Selon les témoignages recueillis des passagers et publiés dans l’édition du 4 mai 2013 del’express, les freins auraient lâché. Vicky Ghobin, un des rescapés, explique que le chauffeur Ganesh Deepchand, gardant son sang-froid, s’est dirigé vers la première déviation de la Ring Road. Mais en amorçant le virage, l’autobus a heurté le rebord en béton d’un caniveau et a fait plusieurs tonneaux avant d’atterrir sur son toit.

Le Premier ministre avait décrété le 4 mai journée de deuil national en hommage aux victimes. Le ministre des Infrastructures publiques Anil Bachoo avait, lui, annoncé qu’une enquête serait ouverte pour comprendre les circonstances de ce drame et établir les responsabilités.

Dans un rapport, les ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques ont attribué l’accident à la rupture d’un raccord dans le système de freinage. Conclusion contestée par des experts indiens qui ont répliqué que s’il y avait eu rupture d’un des raccords, les pneus se seraient immobilisés.

Ganesh Deepchand, considéré comme un héros par les rescapés, a été mis en cause dans l’enquête. Dans un rapport de 630 pages remis au DPP le 1er août, le chef inspecteur Fahrad Bhaukaurally et l’inspectur Suresh Rambaruth ont noté qu’il ne pouvait ignorer les soucis de freinage de son autobus.

Le 27 août 2013, dans un document confidentiel, le directeur général de la CNT de l’époque, Robin Soonarane, a reconnu les torts de l’entreprise et confirmé que les 20 autobus Blue Line de la marque Ashok Leyland tombaient en pièces.