Voilà pourquoi l’Allemagne et certains de ses constructeurs automobiles s’opposaient aux mesures de hausse des taxes douanières sur les voitures électriques fabriquées en Chine et importées en Europe : dépendant désormais largement des bons résultats de vente de leurs véhicules dans l’Empire du Milieu, ils craignaient de voir leur activité contrariée par une éventuelle réaction de l’administration chinoise.
Et une partie de ces voitures allemandes (et anglaises ou italiennes) risquent effectivement de subir un retour de bâton chinois. Là-bas, l’administration a déjà établi certaines mesures de hausse des taxes à l’importation pour des produits d’origine européenne. Le cognac, par exemple, avec un schéma de communication qui ressemble à une satire des déclarations récentes de l’Union européenne sur la concurrence inéquitable des marques automobiles chinoises : « nous avons trouvé la preuve de manœuvres de dumping opérées par des producteurs de spiritueux européens qui menacent l’activité des producteurs locaux », avait ainsi déclaré le ministère du commerce en août dernier. Dès le 11 octobre prochain, le cognac d’origine européenne sera taxé en Chine à 39% au lieu de 30,6% précédemment.
Le porc et les voitures de luxe européennes, prochaines sur la liste
Outre des sanctions similaires sur d’autres produits alimentaires importés d’Europe comme le porc, le ministre de l’industrie chinoise étudie la possibilité d’augmenter ces taxes pour les voitures de luxe provenant du Vieux continent. Comme le rapportent les journalistes de Bloomberg, ce sont les modèles sportifs et puissants dotés d’un gros moteur thermique qui sont visés. Que ce soit pour les gros véhicules familiaux ou les super-sportives, la Chine représente le plus gros marché mondial avec celui des Etats-Unis (et toute l’Europe). De telles mesures auront donc probablement de quoi gêner toutes les marques automobiles européennes de prestige.