Le gouvernement se penche sérieusement sur son adoption et, à la rentrée parlementaire, le projet sera présenté à la chambre. C’est ce qu’a déclaré Anil Bachoo, lundi, lors de sa visite sur le site de construction de la nouvelle voie devant relier Terre-Rouge à Ébène en passant par Verdun.
“La sécurité routière est un souci du Premier ministre. Le gouvernement est en train de dépenser énormément sur les routes, ce qui ne veut pas dire que les automobilistes doivent rouler à tombeau ouvert et provoquer inutilement des accidents qui causent mort d’homme. Cela nous montre l’irresponsabilité de certains chauffeurs. C’est l’ultime raison qui pousse le gouvernement à appliquer le ‘Penalty Points’. Si tout marche comme prévu, à la rentrée parlementaire, le gouvernement ira de l’avant avec le Penalty Points”, a-t-il déclaré.
Le permis est un projet qui a été évoqué depuis fort longtemps, mais pour une raison ou une autre, on n’a pu faire avancer le projet. Vu que pour les neufs premiers mois de cette année, 108 personnes ont laissé leur vie sur l’asphalte, il est impératif que le gouvernement applique le Penalty Points.
Un haut gradé de la force policière nous a fait savoir que ce sera fait avant la fin de l’année, dans le but de réduire le nombre d’accidents routiers. L’officier nous a aussi confié que les policiers de la Traffic Road Management Safety Unit (TRMSU), de la National Transport Authority (NTA) et ceux du Transport intérieur ont conjointement travaillé sur l’introduction du permis à points et qu’il n’y a pas d’autres solutions pour réduire le nombre d’accidents, en hausse sur nos routes. “Ceux qui seront sous l’influence de l’alcool ou qui commettront des cas d’homicide involontaire, seront sévèrement pénalisés.”
Le permis à points s’inscrit dans une démarche avant tout pédagogique, l’objectif du dispositif étant d’éviter l’infraction et sa récidive : il répond à un objectif de prévention et de pédagogie en “responsabilisant” les conducteurs et en sanctionnant le comportement de ceux qui transgressent le code de la route. La perte de points est un signal. Elle amène le conducteur à prendre conscience de la nécessité d’une conduite civique et d’un comportement responsable au volant. Le permis à points constitue l’axe central du système de sanctions en matière d’infractions graves au code de la route. Il représente un maillon vers un accès graduel à la conduite réfléchie, dans un véritable continuum éducatif.
Le permis de conduire est crédité d’un capital maximal, fixé à 12 points. La perte totale des points entraîne l’invalidation du permis de conduire. L’intéressé perd alors son droit de conduire et doit rendre son permis. Il lui est interdit d’en obtenir un nouveau avant l’expiration d’un délai de 6 mois. Lorsqu’il en retrouve un nouveau, celui-ci n’est que probatoire, c’est-à-dire avec un capital de 6 points. Le ministère des Infrastructures publiques avait annoncé l’introduction du permis à points pour 2010 mais c’est cette année que le projet semble enfin aboutir.
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