Marché auto : Renault perd gros, avec son retrait de Russie

il y a 1 année, 8 mois - 1 Août 2022, Auto Moto
Marché auto : Renault perd gros, avec son retrait de Russie
Renault perd 1,6 milliard d’euros sur le premier semestre 2022, en grande partie à cause de l’arrêt de ses activités en Russie.

Les pertes sont lourdes pour Renault, au premier semestre de l’année 2022. La marque au Losange vient de publier ses résultats. Ils sont dans le rouge de pas moins de 1,6 milliard d’euros sur cette période.

La faute, principalement, à son retrait de Russie, négocié de manière assez chaotique. À cause de la guerre en Ukraine, la firme a effectué une cession de ses activités industrielles dans le pays dirigé par Vladimir Poutine. Un marché clé pour Renault, qui le dominait via sa marque Lada. Et de fait, cela a coûté près de 2,3 milliards d’euros.

D’autant plus que la firme au Losange a énormément investi pour moderniser et relancer Lada. Ce constructeur était d’ailleurs placé en duo avec Dacia dans le cadre de la récente Renaulution. Las, la firme tricolore a stoppé son usine de Moscou en mars, avant de céder ses actifs dans Avtovaz (maison-mère de Lada) en mai, pour un « rouble symbolique ». Ceci tout en gardant une option de rachat pendant six ans.

Des résultats positifs pour Renault hors de Russie
Cela est dommageable pour Renault, car hors de Russie, les résultats sont bons. Le résultat net des activités y est de 657 millions d’euros. La marge opérationnelle est grimpée à 4,7%, contre 3% en 2021. La division automobile seule possède une marge de 2,1%. Ceci malgré des volumes en baisse, par rapport à l’an passé. Les ventes ont en effet chuté de pas moins de 12% !

Pour obtenir de tels résultats, la firme de Boulogne-Billancourt compense en augmentant ses tarifs, à l’instar de tous les constructeurs. Une stratégie assumée par Luca de Meo, directeur général du Losange. Ce dernier explique que d’ici 2025, « plus de la moitié des véhicules particuliers seront dans les segments C et supérieurs« .

Renault peut également compter sur le retour de la demande et la fin de la crise des semi-conducteurs. Cette dernière devrait se résorber dans le courant de l’année prochaine. D’où les investissements récemment consentis par le constructeur pour son usine de Sandouville, notamment. Cette dernière comptera bientôt jusqu’à 450 salariés de plus.