C'est officiel : via un communiqué de presse, le groupe Renault a annoncé ce lundi avoir signé des accords pour céder sa filiale Renault Russie et sa participation dans Avtovaz. Dans le détail, le conseil d'administration du Losange a approuvé la cession à 100 % des parts de Renault Group dans Renault Russie à la ville de Moscou et la participation de 67,69 % dans Avtovaz à NAMI (l'Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs). En clair, les actifs de Renault en Russie sont propriété de l'État russe.
Renault s'est donc séparé de Lada, une décision compliquée car le constructeur français a massivement investi ces dernières années pour moderniser et relancer la firme russe. Dans le cadre de la réorganisation du groupe début 2021, Lada formait un duo avec Dacia, afin de mettre en commun les projets. Le tout nouveau Niva, prévu d'ici 2025, devait ainsi être étroitement dérivé du futur Duster.
C'est forcément une bien mauvaise affaire. Le montant de la cession n'est pas connu, mais une somme symbolique a été évoquée récemment. L'accord prévoit toutefois "une option de rachat par Renault Group de sa participation dans Avtovaz, exerçable à certaines périodes au cours des six prochaines années".
Mais pour l'instant, Renault quitte complètement le marché russe, un coup dur car c'était son deuxième marché après la France. Sous la menace de sanctions économiques en raison de la guerre en Ukraine, le Losange n'avait guère le choix.
Dans le communiqué, Luca de Meo, directeur général de Renault, déclare : "Aujourd’hui, nous avons pris une décision difficile mais nécessaire ; et nous faisons un choix responsable envers nos 45 000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du Groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l’avenir, dans un contexte différent".
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