Cadressen Dorsamy et Sadruddin Diljore ont été reconnus coupables de manquements par le comité disciplinaire qui avait pour tâche de situer les responsabilités sur les vices de la construction de la route Terre-Rouge-Verdun. Des fissures de 250 mètres de long y avaient été découvertes en janvier. Elles avaient été causées par une accumulation d’eau à la suite de fortes pluies.
«Inacceptable»
Les travaux du comité disciplinaire ont ainsi permis de mettre en évidence le fait que la RDA était au courant, dès le début des travaux, qu’il y avait des anomalies sur la partie de la route qui s’est fissurée. En effet, la firme qui a décroché le contrat pour la construction de la route, COLAS, avait adressé un courrier à la RDA et à Egis-BCEOM International pour leur faire part des anomalies. Toutefois, la RDA n’a pas réagi.
Pour se défendre, Cadressen Dorsamy aurait répliqué qu’il a transmis, sans les avoir lus, les courriers concernant la zone instable de l’autoroute à ses subalternes. De son côté, «M. Diljore est allé jusqu’à dire que la RDA reçoit des quantités volumineuses de ce type de correspondances et elles sont parfois enlevées de son ordinateur sans qu’il les ait lues. Cela n’est pas acceptable. En tant que directeurs, ils sont en partie responsables de ce qui se passe», souligne le rapport.
Egis-BCEOM International et la RDA, insiste le comité, n’ont pas réagi en février 2013 lorsque les premières fissures ont été décelées. «Tout ce que nous pouvons dire, c’est que la route n’a pas été construite de façon appropriée et a souffert des dégâts latents», a précisé le comité. Et d’ajouter que les fissures n’ont en aucun cas été causées par un «act of God».
Par ailleurs, dans un premier temps, un comité d’enquête, présidé par Me Ravin Chetty, avait jugé que deux ingénieurs de la RDA étaient responsables de la Bérézina de l’autoroute Terre-Rouge–Verdun. Ces derniers ont par la suite été suspendus par un comité disciplinaire puis licenciés après deux semaines.
Nouvelles connexes