S’il croit dur comme fer à l’hybride depuis bientôt 25 ans, Toyota n’a pas fait une croix sur le tout électrique, bien au contraire. Ce qui pourrait être pris pour un retard n’est rien plus qu’une stratégie claire visant à développer toutes les énergies simultanément afin de répondre à la diversité du marché automobile mondial. En Europe, où le véhicule électrique pousse de plus en plus fort, le bZ4X, développé en partenariat avec Subaru, sera donc le premier modèle "zéro émission" du constructeur japonais. Disponible au premier semestre 2022, ce SUV vient de nous ouvrir ses portes pour un premier contact du côté de Bruxelles. L’occasion de constater que ce premier pilier d'une nouvelle gamme cultive sa différence.
Au premier abord, s’il ne ressemble à aucun autre modèle de la gamme, l’ADN de Toyota n’en reste pas moins perceptible. Les lignes tendues, les phares effilés, et le bandeau arrière façon nouvelle Yaris ne laisse aucun doute sur le blason de ce SUV de 4,69 m de long, soit 5 cm de plus qu’un Peugeot 5008. Sa personnalité marquée plaira autant qu’elle repoussera mais impossible de confondre le bZ4X avec le C-HR (4,40 m) ou le RAV4 (4,60 m). En cela faut-il saluer les décisions prises par Toyota.
Inspiration 3008
Lequel n’a pas non plus ménagé ses efforts pour apporter du nouveau dans l’habitacle. En s’installant au volant, on découvre en effet une toute nouvelle architecture de planche de bord. Singeant le i-Cockpit de Peugeot, le bZ4X a fait le choix de déporter son écran compteur 7 pouces au-dessus du volant. Mais l’arche qui entoure cet élément de taille moyenne apporte de la modernité. En revanche, même cause, même conséquence : la lisibilité est entravée par la jante du volant. Le phénomène est amplifié pour les conducteurs qui apprécient être installés bas. Lors de la présentation du concept bZ4X, Toyota avait surpris son monde avec un demi volant "Yoke". Lequel, évidemment, évite l’écueil de la mauvaise visibilité du compteur. Mais à sa sortie en 2022, le bZ4X de série n’en sera pas doté, puisqu’il reviendra à Lexus d’inaugurer ce volant d’avion et la direction "by wire" qui va avec. Au moins jusqu’à 2023, les clients du nouveau bZ devront donc se contenter d’un volant standard.
Une ergonomie satisfaisante
Pour le reste de la planche de bord, l’ergonomie se trouve satisfaisante. Majoritairement tactiles, les touches conservent chacune une fonction dédiée, ce qui facilite grandement la lisibilité. Un compliment que l’on peut aussi faire à l’écran multimédia de 12 pouces en format paysage, très bien placé et réactif. Les rangements de sont pas en reste avec un chargeur à induction en plein milieu de la console centrale, qui abrite aussi une boîte à gants entre les sièges.
Comme souvent chez le constructeur japonais, l’ensemble manque de gaité. Les matériaux employés sont au niveau attendu de ce SUV familial et l’habillage en textile de la planche de bord apporte un peu de chaleur mais les couleurs sombres et le plastique laqué noir très fragile à l’usage ternissent le tableau.
Champion de l'accueil
On peut cependant se consoler à l’arrière où l’empattement de 2,85 m sert des passagers à leur aise. Peu importe la taille de l’occupant du siège avant, l’espace aux jambes s’avère très satisfaisant. Il faut simplement s’habituer au dossier de banquette très inclinée vers l’arrière et à une certaine hauteur du plancher mais il fait assurément bon vivre à l’arrière de ce bZ4X. Une habitabilité appréciable qui ne met pas en péril la contenance de coffre annoncée à 452 dm3.
Reste maintenant à connaitre les capacités routières ainsi que les prix de ce nouveau SUV 100% électrique qui sera disponible en traction (204 ch) ou en transmission intégrale (217 ch). La batterie lithium-ion de 71,4 kWh qui alimente le ou les moteurs électriques permettrait de parcourir autour de 450 km en moyenne sur le cycle WLTP selon Toyota.
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