Toutefois, ces projets émanant du secteur privé et du gouvernement pourraient être ralentis en raison de défis à relever du fait de différents ministères.
La réalisation des projets requiert un investissement de plus de Rs 100 milliards, soit Rs 88 450 Mds du public et Rs 16 350 Mds du privé. Une présentation donnée par le Senior Adviser & Head of Projets Monitoring du ministère des Infrastructures publiques, Sudesh Lallchand, à l'équipe de l'Economic Development Board (EDB), a évoqué les problèmes qui pourraient entraver la concrétisation de ces projets.
« La fonction publique doit se moderniser et opérer de façon à être efficiente et axée sur la recherche de solutions », explique le Senior Adviser au Mauricien. Dans sa présentation, il cite « le manque de compétences » dans le secteur public concernant la gestion de projets importants. Le Senior Adviser avance que la concrétisation de certains projets fait l'objet de problèmes, et demande que chacun apporte sa pierre pour y remédier. En ce sens, il importe de réunir les « compétences de haut calibre qui soient intégrées à la Fonction publique, et ce de manière permanente ».
Il déplore également la « mentalité » du secteur privé, qui « n'est pas entrepreneuriale » et qui « ne trouve pas de solutions », causant ainsi un blocage des projets. Le manque de communication entre les différents ministères et, surtout, l'absence d'experts – que ce soit pour le côté géotechnique, l'ingénierie, le drainage des terres ou la gestion des risques de glissement de terrain – sont aussi décriés.
Selon Sudesh Lallchand, « il faut travailler dans l'optique de trouver des solutions » et pas « uniquement organiser des réunions sans qu'il y ait de suite ». Par ailleurs, il affirme que le ministère des Infrastructures publiques a procédé à une restructuration de plusieurs de ses départements « pour apporter plus d'efficience ».
Le Senior Adviser explique que le gouvernement veut présenter des projets en vue d'améliorer la vie des citoyens et d'attirer l'investissement du secteur privé. « Nous devons créer des infrastructures modernes en ce sens », dit-il, avant d'ajouter que tout doit non seulement se faire « légalement », mais qu'il doit y avoir un « sense of urgency » de la part de ceux qui s'en occupent.
Selon lui, si des démarches peuvent être faites en une semaine, il ne voit pas la raison de l'allonger pendant des mois. « Je crois qu'il y a un manque de sentiment d'urgence dans plusieurs ministères », répète-t-il. Malgré les appels lancés à la fonction publique à se restructurer pour apporter sa contribution au développement du pays, il constate un certain relâchement.
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