Renault a fortement restylé sa Zoe en 2019 et semble avoir trouvé la bonne formule pour profiter de la croissance du marché des véhicules électriques, puisque sa citadine caracole en tête des ventes de voitures "zéro émission" en France, et ce depuis plusieurs années. Néanmoins, la concurrence se développe aussi et ne manque pas d'arguments pour mener la vie dure au Losange.
Les forces de la Renault Zoe en 3 points
1. L'autonomie
L'autonomie, c'est le nerf de la guerre quand on parle "zéro émission" et, à l'instar des autres citadines électriques, la Renault Zoe n'est pas faite pour les longs trajets. Néanmoins, on ne peut que saluer ses performances en la matière par rapport à la concurrence. Au volant de la version R135 (135 ch) dont la batterie affiche une capacité brute de 52 kWh, nous avons mesuré une autonomie de 273 km sur route, quand la Peugeot e-208 (136 ch, 50 kWh) ne nous a permis de parcourir que 211 km dans les mêmes conditions. La Honda e Advance (153ch, 35,5 kWh de capacité utile) est loin derrière avec 131 km calculés lors de notre essai. En conduite urbaine, notre Zoe pouvait parcourir jusqu'à 317 km. La version R110, moins puissante, fait tout aussi bien puisqu'elle dispose de la même batterie.
2. Le prix et la gamme
En termes de budget, même constat : la Zoe n'est pas bon marché mais fait mieux que la concurrence avec un prix de départ de 32.200€ hors bonus écologique pour la R110, soit 500€ de moins que la e-208 et près de 3.200€ de moins que la "petite" Honda e de 136ch. De plus, entre les deux niveaux de puissance, les trois finitions et le choix entre l'achat et la location pour la batterie (à partir de 74 €/mois hors promotion), elle est en mesure de s'adresser à différentes clientèles.
3. Un intérieur soigné
Le gros restylage extérieure de la Zoe trouve son équivalent à l'intérieur. La finition se montre bien plus flatteuse à l'oeil, et certains textiles issus de recyclage apportent une note originale et un peu de gaieté dans l'habitacle. L'ambiance n'est pas luxueuse pour autant mais la Française a gagné en technologie via l'apparition, entre autres, d'un nouveau tableau de bord numérique et d'un écran central de 7 pouces de série ou 9,3 pouces en option, hérité de la Clio.
Les faiblesses de la Renault Zoe en 3 points
1. Une habitabilité imparfaite
En raison de l'épaisseur du plancher, la position de conduite de la Zoe se montre trop haute pour certains gabarits, la garde au toit est insuffisante à l'arrière et les passagers de la banquette peuvent trouver leur posture inconfortable. Il peut donc être judicieux de s'asseoir aux différentes places pour se faire sa propre idée avant de passer commande.
2. Un peu trop zen
Grâce au couple instantané de son moteur électrique, la Zoe ne manque globalement pas de reprise mais la motricité ne suit pas toujours et le poids de l'auto se fait sentir sur tracés sinueux. Sur ce dernier point, les Peugeot e-208 et Honda e se montrent plus dynamiques à conduire.
3. Une recharge à la traîne
En n'acceptant pas plus de 50 kW de puissance pour être rechargée sur une borne rapide à courant continu (contre 100 kW pour la e-208 par exemple), ce qui prend 1h05 selon Renault, la Zoe accuse un retard certain sur ses rivales. Soulignons en sus que cette possibilité reste une option facturée 1.000 €, la voiture étant dotée d'un chargeur embarqué de 22 kW de série. Sur une prise domestique (16A), comptez autour de 40 heures pour une charge complète selon nos mesures. C'est long.
En résumé
Pensée pour une conduite "à la cool", la nouvelle Renault Zoe dispose de sérieux atouts en termes d'autonomie et d'offre commerciale mais pèche par un agencement intérieur perfectible et des contraintes de recharge qui empêchent de pleinement profiter de sa consommation électrique mesurée. Sous un design extérieur conservateur, les progrès par rapport à la précédente génération sont toutefois indéniables.
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