Megh Pillay : «Avec Betamax, la STC a Payé Rs 355 Millions de Plus par An»
Après la compagnie, qui a émis un communiqué samedi, affirmant, entre autres, que le «contrat a été fait conformément aux lois mauriciennes», c'est au tour de la State Trading Corporation (STC) de faire entendre sa voix. Elle affirme vouloir «rétablir quelques faits».
Le General Manager de la STC souligne, lui, que $ 121 millions, soit $ 34,5 millions par an, ont été payés à Betamax durant les derniers trois ans et demi. A titre de comparaison, «la somme moyenne déboursée par la STC pour deux pétroliers transportant séparément le même volume de produits pétroliers noirs et blancs pendant les trois ans et demi précédant l’arrivée du Red Eagle, était de $24 millions par an», indique Megh Pillay.
Selon lui, avec Betamax, la STC a payé autour de Rs 355 millions ($ 11 millions) de plus chaque année pour le transport des produits pétroliers de Mangalore jusqu’à Port-Louis.
Les deux parties s’opposent, par ailleurs, sur le prix du fret. Betamax a affirmé que le prix qu’il pratiquait était inférieur à celui du marché. On peut lire dans le communiqué émis, hier, par la compagnie que «le prix à la tonne de Betamax est de Rs 821,07 (au taux d’échange actuel) alors que le prix pratiqué par le tanker Roy Maersk est de Rs 1 213,65».
La STC réplique que les trois pétroliers évoqués par Betamax, le Roy Maersk, l’Ocean Summer et l’Ocean Victory, ont été «imposés» par la compagnie elle-même. «Puisque Betamax ne possède qu’un navire, il fournit à la STC des navires qu’il recrute lui-même. Betamax impose les frais sur la STC en se basant sur les mêmes taux s’appliquant au Red Eagle comme stipulés dans le contrat, et non pas sur la base des taux normaux du marché».
Selon l’organisme, les trois navires fournis par Betamax ont chacun une capacité de 32 000 tonnes. Mais ils ont été «sous-utilisés aux frais de la STC qui paie tous les coûts à Betamax». Dans le cas du Roy Maersk, ce navire n’aurait transporté que 24 880 tonnes, alors que la STC affirme avoir payé pour 32 000 tonnes. «La différence, soit 7 120 tonnes pour lesquelles le paiement a été fait, est considérée comme faux-fret. Le fret imposé par Betamax est donc distinctement plus élevé que la quantité de produits pétroliers noirs réellement transportés», indique Megh Pillay.
Il est également précisé que le Red Eagle est «loué et les charges sont payées intégralement chaque année sur une durée de 15 ans. Ce paiement s’effectue tous les jours, tous les ans, qu’il transporte ou non des produits». Ce qui représente une somme d’environ $ 52 000 par jour.
