Publicités Automobiles : Avez-Vous Vu Du Changement ?

2 years, 7 months ago - 16 March 2022, AutoPlus
Publicités Automobiles : Avez-Vous Vu Du Changement ?
Depuis le 1er mars 2022, les publicités automobiles ont évolué. Elles doivent désormais être accompagnées de messages mettant en avant les mobilités douces.

Les temps changent. Et ces derniers évoluent encore plus pour les constructeurs automobiles. Déjà soumis à des normes environnementales de plus en plus strictes, ils doivent désormais promouvoir les mobilités douces dans leurs publicités. En effet, un décret datant du 29 décembre 2021, explique que les constructeurs doivent inscrire l’une des phrases suivantes:

  • « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo »
  • « Pensez à covoiturer »
  • « Au quotidien, prenez les transports en commun »

En plus de ces phrases devenues obligatoires, les constructeurs doivent également afficher systématiquement le hashtag suivant: #SeDéplacerMoinsPolluer. Des exigences qui sont entrées en vigueur le 1er mars dernier.

Cette nouvelle communication publicitaire est obligatoire sur tous les supports comme la télévision, la radio, internet ou encore les réseaux sociaux. En plus des messages d’incitation aux mobilités douces, les constructeurs doivent également faire figurer la classe d’émissions de dioxyde de carbone du véhicule promu dans la publicité.

Il s’agit de l’équivalent de l’étiquette énergie visible en concession. Les publicités concernant les 2 roues et 3 roues sont aussi concernées.

Pourquoi ces règles ?
L’idée est de promouvoir l’écologie dans des contenus qui ne le sont pas. L’État souhaite inciter les consommateurs à privilégier les mobilités douces sur les déplacements cours, notamment domicile/travail. En effet, ces trajets représentent la grande majorité des parcours réalisés en voiture au quotidien.

L’INSEE chiffre à 60% les trajets de moins de 5km effectués en voiture. À l’occasion de l’adoption de ce décret en décembre dernier, la Ministre de l’Ecologie Barbara Pompili déclarait que l’idée n’était pas « de faire culpabiliser les gens qui utilisent une voiture mais d’expliquer, que tout miser sur l’automobile pour se déplacer, c’est problématique ». 

Les constructeurs mécontents
Les constructeurs automobiles apprécient peu ces changements. Car depuis le début du mois de mars, toutes les publications ont du être revues. Instagram, Twitter, publicité télés, etc… Certains observateurs critiquent l’hypocrisie de cette mesure. Car même les publicités pour les voitures 100% électriques sont concernées. Une sorte de communication anti-voiture qui ne convainc pas.

En cas de non-respect de ces nouvelles règles, les constructeurs peuvent être passibles d’une amende de 50 000 euros par publication et jusqu’à 100 000 euros en cas de récidive. L’État a toutefois indiqué que les sanctions ne seraient appliquées qu’à partir du 1er juin 2022.