Sécurité routière: ces médicaments que vous ne pourrez plus prendre

il y a 5 années, 7 mois - 7 Mai 2019, lexpress.mu
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Amphétamine, Benzoylecgonine, cocaïne, Delta-9-tetrahydrocannibinol (cannabis), Lysergic acid diethylamide, Methylamphetamine, MDMA et 6-monoscetylmorphine (héroïne).

Zéro tolérance pour huit drogues illicites qui seront détectées sur les automobilistes après que la loi sera renforcée pour lutter contre la drogue au volant. Ce projet de loi, présenté au Parlement demain, mardi 7 mai, vise à introduire des tests de détection de drogue auprès des conducteurs.

Interrogé, Arshad Saroar, pharmacien, explique que ces médicaments tombent sous la catégorie drogues illicites du Pharmacy Act Schedule No.1. «Ce ne sont pas des médicaments enregistrés à Maurice et ils ne sont pas disponibles dans nos pharmacies. Ils provoquent un effet de somnolence. Une personne qui prend ces médicaments entre dans un état euphorique et elle ne peut prendre le volant.»

Si certains médicaments sont interdits, le projet de loi inclut aussi sept médicaments qui peuvent être pris avec un dosage spécifique en microgramme dans le sang. Le seuil légal varie pour chacun de ces médicaments qui sont des «psycho active drugs», qui agissent sur le système nerveux. Ils sont : 50 ug/L de Clonazepam, 550 ug/L de Diazepam, 300 ug/L de Flunitrazepam, 100 ug/Lde Lorazepam, 500 ug/L de méthadone, 80ug/L de morphine et 300 ug/L d'Oxazepam. Pour le pharmacien, ce dosage n'a aucun effet sur une personne. «50 ug/L de Clonazepam est permis. L'effet est nul.»

La prison si récidive

Après que le projet de loi sera voté, ce sera un délit pour les motocyclistes et les conducteurs s'ils prennent le guidon ou le volant sous l'effet de drogues ou de substances illicites. En effet, sous l'article 123 G de la loi, si un policier soupçonne fortement un conducteur d'être drogué, il peut lui demander d'effectuer un «field impairment test» pour évaluer son état physique.

Selon la loi, cet examen doit être effectué dans un lieu requis ou au poste de police le plus proche. Des tests salivaires et d'urine peuvent être réalisés. Si ceux-ci ne sont pas concluants, mais que l'état physique du chauffeur suscite toujours des doutes, la police peut exiger une analyse sanguine à l'hôpital. En cas de refus d'adhérer aux tests, le conducteur peut être arrêté. C'est aussi valable pour un moniteur d'autoécole qui supervise un apprenti conducteur, s'il est soupçonné d'être sous l'influence d'une substance illicite.

Au cas où il y a une infraction, le chauffeur devra passer à la caisse et en cas de récidive à la «case» prison. Pour une première condamnation, le conducteur devra s'acquitter d'une amende de pas moins de Rs 5 000 et ne dépassant pas Rs 25 000. En cas de récidive, l'amende varie de Rs 25 000 à Rs 50 000, assortie d'une période d'emprisonnement ne dépassant pas 12 mois.