Ils en veulent pour preuve la suppression de l’allocation de Rs 1 000 dont bénéficiait chaque employé depuis le mois de novembre 2021, en estimant qu’elle aurait dû survenir après la publication du rapport du National Remuneration Board (NRB). L’autre revendication des mouvements syndicaux concerne “les longues démarches que doivent désormais entreprendre les salariés à la retraite pour bénéficier de leur lump sum.” Lors d’une conférence de presse, jeudi, le président du MLC, Haniff Peerun, a lancé un appel au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, de remédier à cette situation.
Le mouvement syndical d’UBS est composé de l’Association des Travailleurs du Transport (ATTA), de la United Bus Employer’s Union (UBSEU) et de la Bus Industry Traffic Officers Union (BITU). Haniff Peerun a commencé par rappeler que les employés du transport doivent bénéficier d’une « interim monthly allowance » de Rs 1 000 qui concerne les 2 250 employés de la Corporation Nationale de Transport (CNT), mais également les 4 150 employés du transport tombant sous le NRB, dont ceux d’UBS. Or, cette allocation a été supprimée depuis mai, au grand dam des travailleurs. “Je ne comprends pas pourquoi cette allocation a été supprimée pour les salariés d’UBS et d’autres compagnies, alors que le rapport du NRB n’a pas encore été publié et que les employés de la CNT continuent de percevoir les Rs 1 000. C’est une politique de deux poids deux mesures qui est inacceptable.”
Haniff Perrun qualifie “d’abus” les nouvelles procédures mises en place pour le paiement des lump sum sous la nouvelle loi du Portable Retirement Gratuity Fund (PRGF). “UBS payait non seulement le lump sum de ses employés partant à la retraite, mais aussi le remboursement de sick leaves au bout d’un mois aux maximum. ll n’y a jamais eu de retard dans les paiements jusqu’au mois de janvier 2022 lorsque la compagnie s’est basée sur le Portable Retirement Gratuity Fund (PRGF) pour changer les procédures qui sont s’avèrent pénibles pour les retraités qui doivent dorénavant faire leur application au bureau de la Sécurité sociale, qui à son tour se référera à la Mauritius Revenue Authority (MRA) pour enclencher les procédures. Les bénéficiaires qui se sont donnés corps et âme durant leur carrière sont contraints de faire le va-et-vient à ces institutions pour percevoir leur argent. Ça peut prendre entre six et huit mois. Li pa posib. Kouma dir pe bizin mandie.”
Le syndicaliste s’est aussi penché sur les négociations infructueuses entre la direction d’UBS et les syndicalistes concernant le collective bargaining.
“Ena deadlock dan negosiasion. Les directeurs de la compagnie font la sourde oreille à nos revendications, alors que les lois de travail en vigueur à Maurice comportent plusieurs manquements et favorisent le patronat au détriment des travailleurs. On a envoyé une lettre au ministre du Travail pour qu’il intervienne, car cette situation ne peut plus durer. Il faudrait au minimum un forum de discussions.”
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