Et ce n’est pas à eux qu’il doit revenir de s’acquitter des contraventions routières à ce propos. C’est ce que le président du Mauritius Labour Congress Haniff Peerun fait comprendre à la direction de la United Bus Service, à qui il a adressé une lettre de dénonciation hier.
Dans sa lettre au responsable de. l’U.B.S, Haniff Peerun met en lumière des préoccupations des chauffeurs et receveurs de cette compagnie d’autobus concernant les amendes dont ces employés doivent s’acquitter lorsque pris en contravention pour des défauts mécaniques des autobus. Le président du MLC souligne que la responsabilité de vérifier l’état mécanique des véhicules avant leur départ du garage incombe certes aux conducteurs et aux receveurs. Cependant, il fait valoir que cette tâche est rendue pratiquement impossible en raison du manque d’expertise mécanique de ces employés et des départs matinaux extrêmement tôt, soit à 4 heures du matin des véhicules. Or, l’une des préoccupations centrales réside dans le fait que les employés, en particulier les conducteurs, se voient contraints de payer les contraventions pour des défauts mécaniques qui sont déduites de leur salaire par la direction de l’entreprise, avec des paiements échelonnés mensuellement. Cette pratique suscite des inquiétudes quant à son équité, souligne Haniff Peerun arguant que les employés ne devraient pas supporter les conséquences de problèmes mécaniques tels que les émissions toxiques des pots d’échappement ou les fuites d’huile moteur, sur lesquels ils n’ont aucun contrôle.
Le syndicat insiste sur le fait qu’il est du devoir de la direction de l’UBS de mettre en service des autobus en parfait état de fonctionnement et que les employés ne devraient pas être tenus responsables de problèmes mécaniques qui ne relèvent pas de leur responsabilité. Il met également en garde contre les émissions nuisibles de certains autobus de l’UBS, qui menacent la santé des employés, des passagers et du public en général.
Dans sa lettre, le président du MLC appelle à une action immédiate pour corriger cette injustice en demandant à la direction de l’UBS de payer intégralement toutes les amendes imposées aux employés pour des défauts mécaniques. Il souligne également l’importance de soulager la charge financière qui pèse déjà sur les employés en raison de la montée du coût de la vie à Maurice. Haniff PEERUN conclut en sollicitant une réunion entre la direction de l’UBS pour discuter de ces préoccupations sérieuses et trouver une solution équitable pour les employés de l’entreprise.
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