Accident mortel à Deux-Bras: Saint-Hubert pleure Stéphane Coulon, 27 ans

Le père de Stéphane, profondément meurtri, raconte avec difficulté les derniers instants avant que son fils ne quitte la maison. «Ce jour-là, avant le drame, avant de sortir, mon fils m’a dit : ‘‘Papa, je sors car je dois partir changer ma plaque d’immatriculation, qui est cassée, à cause du permis à points.’’ Peu après qu’il est parti, on m’a informé qu’il avait eu un accident. Lorsque je suis arrivé sur place, j’ai vu mon fils sous les roues d’un camion. Le camion n’a pas seulement percuté mon fils, il lui a aussi roulé dessus. Et lorsque le chauffeur est sorti de son véhicule, il n’avait pas l’air dans un état normal.»

Puis, vient la phrase la plus difficile, celle qui révèle toute l’ampleur du drame : «Le matin du drame, je lui ai demandé d’aller prendre sa bague de fiançailles. Il devait se fiancer le 20 décembre…» Stéphane était décrit comme un jeune homme responsable et travailleur. «C’était un enfant qui travaillait dur. Il était laboureur dans un chassé, mais il prenait aussi d’autres petits emplois afin de pouvoir joindre les deux bouts. Il était très responsable et faisait attention sur la route», poursuit son père, la voix brisée.

Dans le village de Saint-Hubert, l’annonce de sa mort a provoqué un immense choc. Ceux qui le connaissaient parlent d’un jeune discret, posé, toujours prêt à aider, quelqu’un qui ne cherchait jamais les conflits et qui se dévouait à sa famille. Sa disparition laisse un vide immense et une douleur qui résonne bien au-delà de son cercle proche. La famille, qui se préparait à célébrer des fiançailles, se retrouve confrontée à l’impensable : organiser des funérailles.

Une communauté entière, elle, s’interroge et espère que l’enquête apportera des réponses sur les circonstances d’un accident jugé incompréhensible par beaucoup. La vie de Stéphane Coulon s’est arrêtée brutalement ce 3 décembre. À 27 ans, il avait encore des projets, des responsabilités, et un avenir à construire auprès de la femme qu’il aimait.

Aujourd’hui, Saint-Hubert pleure un fils, un ami, un voisin. Et le 20 décembre, date qui devait être un jour de fête, restera à jamais le symbole d’un avenir brisé.