Voitures De Seconde Main : Les Frais D’importation Font Grincer Des Dents

11 years, 10 months ago - 12 January 2013, Le Mauricien
Voitures De Seconde Main : Les Frais D’importation Font Grincer Des Dents
Depuis le 1er janvier 2013, certaines modifications ont été apportées aux frais d’importation des véhicules de seconde main.

Zaid Ameer, de la Dealer in Imported Vehicles Association (DIVA) souligne certaines « incohérences ». Notamment, qu’aucune mesure ne soit prévue pour l’enregistrement des « agents » privés, dont nombreux sont employés du service public. Explications.

« Eski se sa ki apel demokratizasyon lekonomi », fustige Zaid Ameer, président de la Dealer in Imported Vehicles Association. Il se dit « perplexe ». Il ne comprend pas pourquoi la license for Authorised Second-hand motor vehicle dealers est passée de Rs 50 000 à Rs 60 000 depuis le 1er janvier 2013. Son commentaire : « Mo pa dakor kifer license pou nou finn ogmant alor ki nombre second-hand vendu pe bese. Sorti 8500 en 2008 pou vinn 5500 en 2012. Alor ki nomb operater pe ogmante. 40 en 2008, 65 azordi. ».

Par contre, selon M. Ameer, « il y a une augmentation d’agents, dont nombreux sont des fonctionnaires et certains même des escrocs. Nou ti propoz Minister de l’Industrie, du Commerce et de la Protection des Consommateurs, issue bann license pou zot ousi. Mo perplex ki fer zot pa finn pran sa propozision-la ». Le président de la DIVA n’hésite pas à parler d’amertume et suspecte : « ena telman fonctioner ki azent […] dan le passé, finn trouve sa… ».

La pilule ne passe pas. Et si Zaid Ameer écorche dans un premier temps la volonté de « transparence », il condamne tout autant une situation de « deux poids, deux mesures ki napa demokratik ». « Bann importateurs véhicules neufs napa bizin pay license ». Pourtant, poursuit-il, le marché des véhicules neufs se porte au mieux avec 9800 de vendus en 2012 contre 5000 en 2008.

Protection des consommateurs

Qui dit marché seconde-main dit possibilité de se faire escroquer. Le consommateur liaisant avec un importateur individuel « qui casse les prix mais qui ignore les frais » peut facilement se retrouver avec une ardoise. C’est un scénario récurrent, selon M. Ameer qui fait appel pour qu’un permis soit également délivré aux importateurs individuels « ki fer zot vinn responsab ek accountable ». Et de proposer que des achats effectués avec les services de tels intermédiaires soient faits par lettre de crédit et non plus par cash.

Par ailleurs, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Protection des Consommateurs a annoncé qu’il sera mandatoire de soumettre un auction sheet afin d’attester la condition du véhicule à l’achat, une mesure accueillie favorablement par la DIVA. Toutefois, Zaid Ameer propose également que des mesures additionnelles soient prises afin d’éviter tout usage de faux. Il recommande une preuve d’authentification soumise par l’exportateur, traduite en anglais et attestée par le Pre-Shipment Inspection Certificate.