Keshnee Gajalakshmee Purmasing, 17 ans, élève de Lower VI au collège Hindu Girls, a eu le crâne fracassé et plusieurs fractures après être «tombée» d’un autobus en marche alors qu’elle revenait de l’école. Elle est admise aux soins intensifs à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle.
Une de ses amies, Anisha, qui a été témoin de la scène, s’est confiée à l’express. Elle affirme que l’autobus était bondé. Plus de 80 élèves des collèges Hindu Girls et Dhunputh Lallah se trouvaient à bord. Sollicitée, la directrice du Hindu Girls se justifie en expliquant que l’établissement ne dispose que de trois autobus pour le transport des élèves.
Anisha raconte que Keshnee se trouvait debout au fond de l’autobus. À hauteur d’Union-Park, cette dernière se serait rendu compte que la porte de secours de l’autobus était entrouverte. «Elle a pensé à notre sécurité et a essayé de fermer la porte. Mais l’autobus roulait très vite. Keshnee a perdu l’équilibre et a été projetée sur l'asphalte.»
«Comment aurait-elle pu tomber sur le dos si elle avait sauté ?»
Malgré les cris des collégiennes pour informer le chauffeur, poursuit Anisha, celui-ci aurait continué sa folle course en lançant : «Pa mo problem sa !» Ce n’est que deux arrêts plus loin que les amies de l’adolescente ont pu descendre pour constater son état. «Mais des volontaires l’avaient déjà transportée à l’hôpital», indique Anisha.
Entre-temps, selon l’adolescente, le chauffeur a récupéré le receveur à Rose-Belle puis s’est rendu au poste de police de la localité pour signaler l’accident. Dans sa déposition, il a déclaré qu’il remplaçait le chauffeur du bus scolaire ce jour-là. Il soutient que Keshnee a sauté du bus à hauteur d’Union-Park.
Anisha avance qu’il aurait même demandé aux filles de dire aux policiers que «Keshnee ki an tor ek ki linn sote». Or, les collégiennes maintiennent qu’elle n’a pas sauté. Idem pour les volontaires qui ont transporté Keshnee à l’hôpital. «Comment aurait-elle pu tomber sur le dos si elle avait sauté ?» se demande l’un d’entre eux.
Sanctions appropriées
Les proches de l’adolescente font, eux, valoir que le chauffeur serait coupable de non-assistance à personne en danger. Ce drame aurait pu être évité, disent-ils. «Ce n’est pas normal qu’un autobus transporte plus de 80 passagers. Et où se trouvait le receveur quand l’accident s’est produit ?» se demande l’oncle de la victime.
Cyril Appajalah, Transport Controller de la National Transport Authority, a été alerté de l’accident. Il indique qu’il suit l’enquête policière de près et que les sanctions appropriées seront prises.
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