Ils ont tous déclaré unanimement que les freins avaient lâché peu après Réduit et que l’autobus avait commencé à zigzaguer à la hauteur de Bagatelle, heurtant des ‘traffic cones’ sur le flanc gauche à Pont-Colville avant d’effectuer plusieurs tonneaux au virage de Sorèze. Les versions des faits des quatre autres rescapés se font toujours attendre, ces derniers étant admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo.
Tenant compte des déclarations corroborantes, au niveau de la police on n’hésite nullement à affirmer que l’objectif demeure de savoir comment les freins de l’autobus ont soudainement cessé de fonctionner et pourquoi le système de sécurité ne s’est pas activé.
Les pièces de l’autobus examinées par le FSL
Depuis vendredi dernier, les limiers de Port-Louis Sud, opérant sous la supervision du surintendant Husnoo, la Police Mechanical Team, les experts du Forensic Science Laboratory (FSL) ainsi que les ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques ont effectué plusieurs examens de l’autobus accidenté qui se trouve dans l’enceinte du Bulk Sugar Terminal. Plusieurs pièces, dont la valve pour la transmission de l’air au système de freinage sont déjà sous le contrôle du FSL pour des analyses techniques. La présence des officiers du ministère des Infrastructures publiques parmi les enquêteurs est diversement commentée, le leader de l’opposition Alan Ganoo évoquant une situation de ‘Judge and Party’. Au niveau de la police, on attribue cela à un manque d’expertise de la Police Mechanical Team. Une autre enquête indépendante sera menée par des experts indiens qui seront sur le terrain ce jeudi. Ils seront au pays jusqu’à samedi.
D’autre part, les limiers de Port-Louis Sud ont pris en leur possession plusieurs documents relatifs à l’autobus accidenté de l’administration de la CNT. A mercredi après-midi, il était convenu que la ‘Job Card’, qui retrace les ‘servicings’ et les réparations qu’a subis l’autobus, soit saisie. Cela permettrait aux enquêteurs d’en savoir davantage sur les problèmes mécaniques qu’avait rapportés le chauffeur Deepchand Guness le 29 avril dernier et aussi la veille du drame et si, subséquemment, les réparations nécessaires ont été effectuées.
De son côté, le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques Anil Bachoo a réaffirmé au Matinal mercredi que si jamais il y a eu négligence criminelle, le ou les responsables devront en assumer les conséquences. Et d’assurer que les enquêtes seront rigoureuses et transparentes. Par ailleurs, le vice-Premier ministre a effectué mercredi après-midi une visite dans un des garages de la CNT à Rivière-du-Rempart. Cela en raison des critiques selon lesquelles la politique d’entretien mise en place par la CNT serait un fiasco.
D’ailleurs, depuis le début de la semaine, les garages de la CNT sont bondés d’autobus vu que les chauffeurs refusent de mettre sur route tout véhicule qui n’est pas en bon état. Cette situation a provoqué des perturbations sur les routes desservies par la CNT, en particulier à Curepipe.
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