Accident mortel à Sorèze : Ravi Bucha sentait venir la fin

7 years, 7 months ago - 13 April 2017, lexpress.mu
Accident mortel à Sorèze : Ravi Bucha sentait venir la fin
Ses freins ont-ils lâché ou a-t-il voulu éviter un bien plus grave accident ? C’est ce que tente de découvrir la police de Pailles suivant l’accident de Ravi Bucha, 41 ans, décédé après que son camion s’est renversé à Sorèze, mardi 11 avril.

Ce chauffeur de poids lourd, un habitant de Highlands, qui a subi une chirurgie au rein il y a quatre ans, aurait dit à son ami d'enfance, Ravissen, qu'il sentait qu'il n'allait pas vivre encore longtemps. «Mo pann pran li kont, mé mo santi so disan ti pé averti li.»

Le corps de Ravi Bucha a été transporté à l'hôpital Victoria, à Candos. L'autopsie, pratiquée par le médecin légiste de la police, Prem Chamane, a attribué le décès à de multiples blessures. Pour sa part, Hoogan Sewpaul, l'aide chauffeur de la victime, également un habitant de Highlands, a été admis à l'hôpital A. G. Jeetoo. L'homme de 38 ans a été grièvement blessé.

C'est vers 11 heures que l'accident s'est produit. Le poids lourd s'est retrouvé sens dessus dessous dans le caniveau à Sorèze, alors qu'il devait procéder à la livraison de matériaux de construction. La police de Pailles et des pompiers, mandés sur les lieux, ont tenté d'extirper le chauffeur qui s'est retrouvé coincé dans le véhicule après l'accident. Mais hélas, leurs tentatives ont été vaines.

Nous avons rencontré le père de Ravi Bucha, Ajaiswar, à l'hôpital Victoria, hier. Ce dernier confie à l'express qu'il a, avec sa mère, dit à Ravi d'arrêter le travail de chauffeur de poids lourds à cause de l'intervention chirurgicale qu'il a subie il y a quatre ans. Sans succès.

«Ravi ne vivait pas chez moi, mais il venait manger tous les jours chez nous à Petit-Camp», ajoute Ajaiswar Bucha. Son fils, l'aîné d'une fratrie de quatre, a toujours été chauffeur de poids lourd, dit-il. Et d'ajouter qu'il n'a jamais envisagé de se mettre en couple. «Mon épouse et moi, nous ne l'avions jamais forcé à se marier.

«Un très bon chauffeur»

Interrogé, Noormanally Teeluck, le propriétaire du poids lourd, souligne que le véhicule fait régulièrement l'objet d'une révision et qu'aucun problème technique n'a été décelé. Il tient par ailleurs à préciser que Ravi Bucha «travaille à temps partiel chez nous. Nous n'avons jamais eu de soucis avec lui». Selon un autre propriétaire de camion, présent à l'hôpital hier, un dénommé Hossen, qui était l'ancien patron de Ravi Bucha, ce dernier était «un très bon chauffeur». Le quadragénaire, avance-t-il, n'a jamais eu d'accident pendant le temps qu'il a travaillé pour lui, soit de 2000 à 2010.