Il n’a pas survécu. Joannet Rangapanaiken, son épouse, a, elle, eu le bassin fracturé et plusieurs blessures.
Le conducteur, Goshal Sharma Ramsurrun, un habitant de Vacoas âgé de 23 ans, a pris la fuite après l’accident. Il a été interpellé le vendredi 11 décembre à son domicile. La police a pu le retracer grâce à sa plaque d’immatriculation, qui est tombée lors de l’accident.
Des témoins du drame affirment que le conducteur roulait à tombeau ouvert. Durant sa fuite, il aurait aussi percuté un motocycliste, qui en est heureusement sorti indemne.
La victime, âgée de 60 ans, a été transportée à l’hôpital par le Service aide médicale d’urgence. Patrick Rangapanaiken a reçu les premiers soins avant de faire un arrêt cardiaque. Transféré aux soins intensifs, il a fait un second arrêt qui a été mortel. Ses funérailles sont prévues samedi.
Son épouse Joannet, 52 ans, a, elle, été transportée à l’hôpital dans une voiture de police. Elle se remet graduellement de ses blessures. Elle a appris le décès de son époux vendredi matin, quand l’un de ses fils est allé lui rendre visite. «La première question qu’elle m’a posée en ouvrant les yeux était : ‘Où se trouve mon époux ?’ J’ai eu la dure tâche de lui annoncer la mauvaise nouvelle», raconte Ronny, le benjamin du couple.
Il devait lui aussi accompagner ses parents jeudi soir mais en rentrant du travail, il ne se sentait pas bien. Il a préféré rester pour se reposer. À peine quelques minutes après s’être mis au lit, il a été réveillé par les cris d’un ami. «Il est venu me dire que mes parents avaient été victimes d’un accident», se souvient-il.
En se rendant sur le lieu du drame, ses frères et lui constatent que Patrick est toujours en vie. «Je lui ai dit que j’étais là, je lui ai tenu la main et il n’a fait qu’articuler quelques mots», pleure Christopher, le cadet de la famille.
Patrick, employé comme électricien à l’hôtel Paradis, était connu dans son voisinage comme étant un bosseur. «On ne le voyait jamais, sauf quand il sortait pour se rendre au travail ou pour aller à la boutique. Jeudi soir, en rentrant du travail, il est passé à la boutique pour acheter des minn apollo car il ne voulait pas que sa femme cuisine étant donné qu’ils devaient se rendre à une veillée mortuaire. Il m’a dit : ‘Alé, taler mo zwenn twa laba’», raconte son ami.
Les fils du défunt peinent à exprimer leur colère contre le conducteur qui a percuté leurs parents. «Li pou bizin viv ek sa tout long so lavi. Enn lavi in ale, mo mama pe soufer. Mem lor trotwar dimounn pa an sekirite», lâche Ronny.
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