La police de l’endroit confirme qu’il a perdu le contrôle de son engin alors qu’il négociait une courbe. Sa tête a violemment percuté des rochers en bordure de route.
Ce jeune constable habitant Goodlands a succombé à ses blessures à 21 ans. Le rapport d’autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste, a attribué la cause du décès à une fracture de crâne.
Cédric a poussé son dernier soupir à l’hôpital SSRN, Pamplemousses à 23h59 jeudi. D’ailleurs, ses médecins traitants n’en menaient pas large sur son état. Avec de nombreuses blessures à la tête, il avait dû subir une délicate intervention chirurgicale le jour même de l’accident et a été par la suite, placé sous respiration artificielle. Depuis que sa famille a appris son accident, elle n’a cessé de prier pour son rétablissement.
Cédric, accompagné de ses deux cousins s’en allait vers Belle-Mare, dimanche, selon la version du père. Les trois jeunes étaient chacun à moto. Arrivé à Roches-Noires, quand celui qui était à la tête a regardé en arrière, horrifié, il a vu que son cousin était tombé et que sa tête avait heurté des rochers.
Cédric chérissait le rêve de se joindre à la force policière alors qu’il était en Form III. Son rêve s’est réalisé après son entrée à la SMF, le 26 août 2010. Abattu, son père, Alain César, 47 ans, confie sa peine au Matinal lors des funérailles. C’est que son fils faisait sa fierté, en endossant l’uniforme de la SMF. “Je n’oublierai jamais le jour où il a revêtu son uniforme pour la première fois.” Pendant que ce fiston était en training à la SMF, il l’a accompagné tous les lundis, à cinq heures du matin, jusqu’à l’arrêt d’autobus.
C’est le désarroi chez la famille César à Goodlands. La famille pleure la mort d’un fils exemplaire et les proches, celle d’un ami sympa. Parents et collègues de la SMF étaient venus lui rendre un dernier hommage dans la journée de vendredi.
Perdu dans ses souvenirs, son père, en bon instructeur de scouts, lui avait dit “enn zour kan to pu fer enn bonn akcion kan tonn mett sa liniform la, mo pu saluer twa.” Les larmes aux yeux, le père regrette qu’il ne pourra jamais joindre le geste à la parole. Ce laboureur vient tout juste de perdre son seul support, ce fils qui ne l’a jamais tutoyé.
Un lieutenant de la SMF nous a confié que Cédric était réputé pour son obéissance et sa droiture. “Il était un bon athlète et avait à son palmarès plusieurs médailles. Il aurait pu représenter Maurice au niveau national”. Il laisse derrière lui sa mère, son père et sa petite sœur et un grand vide.
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